Raphaëlle Mathieu, directrice générale adjointe commerciale chez Cyber Group Studios, nous raconte comment la série "Droners", qui mêle aventures, nouvelles technologies, écologie et personnages de tous horizons, a déjà conquis le public français et plusieurs diffuseurs internationaux. Avec une première saison ayant atteint le top 3 des audiences de TF1, des partenaires internationaux en Allemagne et au Benelux, et une saison 2 en préparation, "Droners" ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Unifrance : Quelle est la philosophie derrière la série Droners ? Comment le projet a-t-il vu le jour ?
Raphaëlle Mathieu : Nous estimons qu’en tant que producteur et distributeur de contenu pour les enfants, nous avons une grande responsabilité dans ce que nous véhiculons. Ainsi, à l’origine, nous cherchions des projets qui nous permettent de mettre en avant des sujets tels que les technologies modernes ou les enjeux écologiques, qui sont importants pour notre société. "Droners" est l’aboutissement – le mariage en quelque sorte – de ces deux envies.
Ainsi nous avons voulu une série qui se passe dans l’univers des drones avec des enjeux sociétaux forts et des personnages attachants et kick-ass. Une série de divertissement avant tout bien sûr, mais qui véhicule l’air de rien des valeurs très fortes : inspirer sans vouloir enseigner.
Le positionnement des personnages féminins est bien sûr quelque chose qui nous tient particulièrement à cœur. L’idée est de faire comprendre que les filles peuvent tout faire, y compris s’investir dans des domaines technologiques que les préjugés ou l’autocensure réservent aux garçons. Nous avons aussi envie de montrer que les filles ne doivent pas nécessairement être des caricatures de filles pour être cool !
Mais "Droners" c’est avant tout la rencontre artistique et amicale avec Sylvain Dos Santos, le showrunner de la série et son concepteur.
La série cible les 6-10 ans, quels sont ses atouts pour parler aux enfants à travers le monde ?
RM : L’enjeu est toujours de parler au plus large public. Avec "Droners", nous pensons avoir une série profondément inclusive et qui a le potentiel pour s’adresser autant aux garçons qu’aux filles. L’approche que nous avons choisie, autant divertissante qu’ouverte sur le monde, fait aussi que c’est une série qui peut trouver sa place autant auprès de partenaires publics que de partenaires privés.
Nous avons également une série qui se passe dans les îles avec des héros qui ont tous des apparences physiques et des looks très originaux et divers. Et nous avons la conviction qu’ainsi, littéralement, les enfants du monde entier pourront se reconnaitre.
Quels sont les premiers retours après la diffusion de la saison 1 sur TF1 ?
RM : Nous sommes très fiers que TF1 soit notre partenaire commissionnaire historique. La série est régulièrement classée dans le top 3 de la chaine et avec des pics à plus de 32% de part d’audience. C’est ce succès initial qui a fait que TF1 a très rapidement souhaité lancer une deuxième saison. La qualité de la saison 1, qui a été suivie dès le départ par WDR (Allemagne) et Disney France et Benelux, a convaincu ses partenaires de financement de continuer l’aventure d’une saison 2 alors qu’ils n’avaient pas encore lancé la saison 1. Nous en sommes très fiers et nous leur en sommes particulièrement reconnaissants.
Vos partenaires ont effectivement vu le potentiel de la série et vous ont fait confiance très rapidement, comment l’expliquez-vous ?
RM : Comme je le mentionnais, le succès de diffusion de cette chaine leader qu’est TF1 a bien sûr motivé nos autres partenaires initiaux. WDR en Allemagne et Disney en France et au Benelux qui ont été impliqués très tôt créativement, ont pu ainsi être associés à toutes les étapes de la création. Nous avons également la chance d’avoir en Sylvain Dos Santos un showrunner très disponible pour la promotion à l’international et sensible aux enjeux de distribution internationale.
Bref depuis l’écriture et la conception il y a eu une grande collaboration entre les talents, la production, les partenaires financiers et la distribution internationale.
Comment envisagez-vous l’avenir de la série à l’international ?
RM : Nous sommes très confiants pour le succès de la série à l’international d’autant plus que nous avons une seconde saison, ce qui est encore plus important pour les séries de 26 minutes. La série est aujourd’hui déjà vendue en Australie à ABC, au Portugal à SIC, au Canada à Télé-Québec pour ne mentionner que les premiers, et nous avons des discussions très actives au niveau des plateformes tout comme de nombreux autres territoires.
Last but not least, le potentiel Licensing de la série est naturellement très important. En France, nous avons lancé différentes collections dans l’édition avec une novellisation, un manga et une BD ! Les drones bien sûr sont en préparation et de nombreuses autres perspectives sont en gestation en France et à l’international.
Tous ces paramètres font que nous sommes heureux et fiers d’avoir produit et de distribuer "Droners" dans le monde entier et que nous sommes convaincus que la série grandira et séduira de plus en plus de spectateurs dans les mois à venir.