Stéphane et Maxime sont amis depuis longtemps... depuis ces jours de leur jeunesse où ils préparaient ensemble le conservatoire de musique. Mais peut-être que le métier qu'ils partagent - la lutherie - et l'habitude des jours les a séparés sans qu'ils le sachent, comme s'ils n'attendaient plus rien l'un de l'autre, aucune surprise, aucune douleur. Camille Kessler, la jeune violoniste douée et puritaine, va entrer dans leur vie pour en bouleverser la routine. Maxime et Camille s'aiment. Mais Stéphane n'y croit pas. En quoi croit-il encore, dans la vie fermée sur elle-même qu'il s'est patiemment construite ? A la musique, oui, "parce que c'est du rêve". Mais pas aux sentiments amoureux, cet état qui le dépayse. Sans que même il l'ait concerté, comme malgré lui, contre Maxime, il va se livrer à un jeu qui capte peu à peu l'attention de la jeune fille. Dès lors, c'est Stéphane lui-même qui est en danger...Et l'aventure va jeter sur ce coeur en hiver une lumière violente et nouvelle... Pourra-t-il toujours dire alors : "Je ne vous aime pas" ?...
Synopsis
Acteurs (18)
Production et distribution (4)
Coproductions :
Societé d'Exploitation et de Distribution de Films (SEDIF), Paravision International, D.A. FILMS, France 3 Cinéma, Orly Films
Distribution France :
Box Office : cumulé
Box Office : chronologie
Sorties à l'international (20)
Pays | Distributeur | Acheteur | Date de sortie |
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Propos
Point de vue
Le mystère du film réside dans l'énigme de son personnage. Excepté Monsieur Hire et Jacques Bonnaffé dans le film de Renaud Victor Le Meilleur de la vie, il n'y a peut-être pas d'exemples dans le cinéma français d'une figure masculine aussi résolument et jusqu'au bout énigmatique, vraiment incompréhensible. A lui seul, il signifie les limites des mots et des images qui viennent buter sur un réel infrangible. A défaut de cerner son intériorité, on ne peut que constater son apparence et avancer quelques hypothèses forcément sans profondeur. Proche de l'autisme, Stéphane – qui entretien aussi quelque rapport d'étrangeté avec le Martial de Quelques jours avec moi – est un être malade, un infirme du toucher dès qu'il quitte le monde des objets, incapable d'approcher l'autre, d'exposer sa nature et son corps. Incapable alors de sortir de lui-même et dans un cas exceptionnel (l'amour en est un), de changer. Stéphane essaye en vain de passer de l'ombre à la lumière (Daniel Auteuil est d'une blancheur de visage qui l'inscrit d'emblée au registre des morts-vivants). Trajet troublant qu'on peut lire comme celui d'un réalisateur faisant l'effort d'un film différent de ses précédents, mais hantant aussi les mêmes lieux, n'évitant pas non plus, faute de pouvoir être complètement un autre, toutes les ornières d'un cinéma traditionnel par ailleurs revendiqué dès la scène d'ouverture (un artisan au travail). Finalement, Un coeur en hiver est un objet imprenable parce que l'énigme de son personnage renvoie au mystère du film.
© Bernard Bénoliel, "la Saison Cinématographique 1992".
Générique détaillé (22)
Producteurs délégués :
Jean-Louis Livi, Philippe Carcassonne
Scénaristes :
Claude Sautet, Jacques Fieschi, Jérôme Tonnerre
Directeur de la photo :
Assistant son :
Attaché de presse (film) :
Montage son :
Scripte :
Auteurs de la musique :
Casting :
Exportateur :
Photographe de plateau :
Assistants à la réalisation :
Natalie Engelstein, Nils Hoffet, Frédéric Jardin, Yvon Rouve
Coproducteur :
Ingénieur du son :
Directeur de production :
Montage :
Assistants monteurs :
Christine Grenet, Dorian Rigal-Ansous