Le Festival Varilux de cinéma français au Brésil - 2011 organisé par uniFrance Films a eu lieu au Brésil du 8 au 16 juin dans 22 villes brésiliennes.
Catherine Deneuve, Sandrine Bonnaire et Audrey Tautou, trois grandes stars du cinéma français ont donné à l’événement une visibilité exceptionnelle qui se traduit cette année par un succès de public sans précédent (plus de 45.000 spectateurs). Des manifestations parallèles ont également enrichi la programmation notamment une rétrospective des films de Sandrine Bonnaire, une rencontre franco-brésilienne de professionnels du cinéma et un atelier de formation en techniques d’animation.
Organisé depuis 2008, le Festival de Cinéma Français Unifrance, a pris de l’ampleur. Au départ présent uniquement à São Paulo et Rio de Janeiro, il s’étend maintenant à 22 villes et 25 salles grâce à la technologie numérique : Belem, Belo Horizonte, Brasilia, Campinas, Campos, Curitiba, Florianopolis, Fortaleza, Goiania, Joao Pessoa, Juiz de Fora, Macae, Maceio, Natal, Porto Alegre, Recife, Rio de Janeiro, Salvador, Santos, Sao Luis, Sao Paulo et Vitoria. Rappelons qu’en 2010, le Festival était présent dans 9 villes et 13 salles, totalisant 24.867 entrées.
Cette croissance est possible grâce à l’appui depuis 2010 de Varilux, principal sponsor, ainsi que d’autres sponsors privés (notamment Citroën, L’Oreal et Sofitel) mais aussi grâce à celui de l’Ambassade de France au Brésil et des Alliances Françaises qui permettent dans chacune des villes un suivi de l’activité. Enfin, le Festival, d’abord organisé par l’Ambassade, dispose depuis 2010 d’un producteur privé, Christian Boudier et son entreprise Bonfilm, qui permet d’assurer la captation de ressources privées via les lois de défiscalisation brésilienne (auxquelles l’Ambassade n’a pas accès) et la gestion plus efficace d’un événement de cette ampleur, le budget en 2011 atteignant 350.000 euros, 25 % du budget étant couvert par Unifrance, l’Ambassade de France et les Alliances Françaises.
Le cinéma est en pleine croissance au Brésil, le Box Office 2010 atteint 548,4 millions d’euros (134,9 millions d’entrées) soit une croissance de 54% d’entrées par rapport à 2007, en raison du succès des films 3D et de quelques films brésiliens. Le cinéma français affiche au Brésil une augmentation de ses entrées de 16,8% en 2010. Cependant, compte tenu de l’évolution du marché, notre part demeure très faible à 0,7%. Le Festival s’inscrit donc dans un moment très favorable et son objectif est de faire en sorte que le cinéma français profite réellement de la croissance du marché brésilien, en attirant l’attention du public sur des films qui vont très vite sortir en salle. Les 10 films présentés dans le festival sont en effet, en grande majorité, des films déjà achetés par les distributeurs brésiliens et dont la sortie aura lieu après le festival.
La sélection de films comprenait : Une vie de Chat d’Alain Gagnol (en présence du réalisateur), Copacabana de Marc Fitoussi (en présence de l’actrice Aure Atika), Loup de Nicolas Vanier (en présence du réalisateur), Le nom des gens de Michel Leclerc (en présence du réalisateur), Le père de mes enfants de Mia Hansen-Love (en présence du producteur Philippe Martin), Potiche de François Ozon (en présence de Catherine Deneuve), Simon Werner a disparu de Fabrice Gobert, De vrais mensonges de Pierre Salvadori (en présence de Audrey Tautou), Vénus Noire de Abdellatif Kechiche (en présence de Yahima Torres), Joueuse de Caroline Bottaro (en présence de la réalisatrice et de Sandrine Bonnaire). La délégation artistique était présente à São Paulo (du 7 au 9 juin) et à Rio de Janeiro (du 9 au 12 juin). Le Consulat de São Paulo a organisé le 8 juin un déjeuner pour la délégation et les professionnels de l’audiovisuel pauliste. L’inauguration a eu lieu le 8 juin au soir à São Paulo au Théâtre Gazeta sur l’avenue Pauliste avec une salle comble de 600 personnes. L’inauguration à Rio a eu lieu le 9 juin au soir au Cinéma Odéon, en présence également de 600 personnes, suivie d’un cocktail au Palais du maire de la ville.
Par ailleurs, une rétrospective Sandrine Bonnaire, composée de huit titres significatifs de la carrière de l’actrice, a été organisée par l’Institut Français et le service audiovisuel en parallèle au Festival, au CineSESC à São Paulo et à l’Institut Moreira Salles à Rio de Janeiro. Sandrine Bonnaire a inauguré les deux rétrospectives et participé dans les deux villes à un débat avec le public. La rétrospective (en 35mm) continuera ensuite dans plusieurs villes (Porto Alegre du 23 au 28 juin), Belo Horizonte (du 7 au 14 juillet), Salvador (du 25 au 30 juillet), Recife (du 10 au 21 août), Brasilia (du 15 au 18 septembre) et Goiania (du 28 septembre au 5 octobre).
Une rencontre professionnelle a été également organisée par le service audiovisuel le 10 juin à Rio sur le thème : « cinéma numérique et diversité culturelle », en collaboration avec Unifrance, le CNC, l’Agence Nationale Brésilienne du Cinéma, le Ministère de la Culture Brésilien, le Secrétariat d’Etat à la Culture de Rio et Cinéma do Brasil. La rencontre, articulée autour de quatre tables rondes, a permis à une vingtaine de conférenciers français et brésiliens d’analyser les mutations du secteur cinématographique liées à la numérisation et de réfléchir à des actions publiques ou privées qui permettraient, dans ce contexte, de renforcer la diversité culturelle sur les différents fenêtres de diffusion du cinéma (salles, télévision, internet etc.). Parmi les conférenciers français citons par exemple Frédéric Beyreziat (Directeur des Affaires Internationales du CNC), Grégoire Lasalle (Président d’Allocine), Frédéric Martel (journaliste), Régine Hatchondo (Directrice d’Unifrance), Philippe Martin (producteur) et Nicole Delaunay (ex-responsable du service de l’exploitation au CNC). 120 professionnels de tout le Brésil se sont inscrits à ces rencontres, qui ont été suivies d’un cocktail chez le Consul de France à Rio de Janeiro.
Deux projections en plein air ont également été organisées par Bonfilm le 11 juin au Fort de Leme (Une vie de chat et Orfeu Negro) en présence notamment de jeunes de la favela de Babilonia.
En collaboration avec le Ministère de la Culture Brésilien, le service audiovisuel a organisé également à la Maison de France une master class sur le cinéma d’animation, encadrée par Alain Gagnol, pour environ 80 professionnels qui a eu lieu le 13 juin. Le même soir, le Cinemaison projetait à nouveau Une vie de chat et accueillait également le réalisateur pour un débat avec le public.
Les résultats étaient au rendez-vous : plus de 45.000 personnes ont assisté aux films dans les différentes villes et plus de 135.000 euros de B.O. Les résultats de De vrais mensonges ont été particulièrement bons avec 6.555 entrées, pas loin derrière Potiche avec 7.041 entrées.
En ce qui concerne les cinémas, le meilleur résultat est à mettre à l'actif de Reserva Cultural à Sao Paulo, suivi de la Fondation Joaquim Nabucco à Recife et l'Arteplex Botafogo à Rio de Janeiro. La répercussion presse a été également excellente dans toutes les villes, notamment grâce à l’invitation à Rio de Janeiro des principaux journalistes de chaque ville.
Le cru 2011 du Festival Varilux de Cinéma Français était exceptionnel et nous espérons que l’affiche 2012 restera séduisante pour le public brésilien, la présence de stars étant essentielle pour le travail de promotion de notre cinéma. En 2012, il serait également bon de s’associer à de grands circuits de salles (tout en gardant le circuit de cinéma d’auteur actuel) car le défi est de convaincre les grands groupes présents au Brésil, américains (UCI, Cinemark), mexicain (Cinepolis) ou brésilien (Groupe Severiano Ribeiro) que le cinéma français peut être une option rentable, l’amélioration de nos résultats au Brésil (et dans le monde) étant essentiellement liée à l’accès à des écrans supplémentaires pour nos films.