Une jeune femme dérive dans la ville. Sa pérégrination la mène de bar en bar, de friche en rue, sans qu’elle ne trouve celui qu’elle aime. Si son désir ne trouve pas son objet, la ville lui permet d’oublier sa solitude. Des gens s’arrêtent, dansent, perturbent le tournage ou y participent. Si le cinéma arrête la vie quotidienne, c’est celle-ci qui nous attrape, comme la jeune femme, perdue dans ces rues postindustrielles, face aux habitués d’un Montreuil ouvrier et arabe, au fond des bars de musique chaâbi où ne résonne presque plus le oud. Quelque part, un poète improvise dans la rue.