Atchinsk, quatre mille kilomètres de Moscou. Dans un foyer d’habitation à l’extrémité de cette ville de Sibérie, les habitants se croisent dans l’escalier, peu enclins à parler de la campagne en cours pour l’élection du prochain Président. Dehors, la ville vit au rythme du froid, seul le son de la radio se fait l’écho des manifestations anti-gouvernementales de la capitale. Ces images d’une ville endormie se mêlent à celles de militants salariés du parti de Poutine. Iouri, mercenaire politique à la solde de la Russie unie, m’explique quant à lui, froidement, la mécanique du système. La mise en scène de la vie démocratique devient un théâtre.