Dans le cadre d'un long plan-séquence, des bribes éparses d'activités humaines (scénarios infimes et juxtaposés) viennent progressivement consteller l'espace d'un jardin. Des personnages s'y déploient d'abord dans une quotidienneté négligeable, mais déjà presque théâtrale ou chorégraphique. Au flux de ces présences disjointes répond le fil d'une voix off : il pourrait tout aussi bien s'agir d'une femme qui ne sait pas où elle est, ni où elle va, qui ne sait pas ce qu'elle fait dans ce jardin, et ne pourrait être en mesure alors de considérer, à aucun moment, que sa présence ici est une question, une question véritablement difficle à résoudre.