Synopsis
Vanina part en vacances en Sardaigne, accompagnée de son amie Juliette, grâce au consentement de son oncle et tuteur. La mère de Vanina avait jadis fait son voyage de noces dans cette région où courent des légendes, des superstitions et des fantômes. Après Olbia, elles se rendent à bord de leur Fiat 500 à Sainte-Lucie-de-Siniscola, un village de pêcheurs. L’eau, le soleil, le plaisir deviennent leur seul souci. Elles se baignent et se promènent. Un jour, un jeune homme les observe sur la plage. Juliette ne semble pas le voir. Existe-t-il vraiment ? Vanina répond à son regard et le rejoint pour lui donner rendez-vous dans la pinède l’après-midi. Les deux femmes regagnent leur logement, dans une maison de pêcheur. Pendant l’heure de la sieste, Vanina se rend dans le bois de pins derrière le village. Elle touche la résine des arbres et la porte à sa bouche. Elle retrouve l’homme de la plage et lui avoue son amour. Elle fixe un rendez-vous pour le lendemain soir à minuit sur la plage. C’est lui qu’elle a choisi pour perdre sa virginité. Elle l’instruit des détails du rituel, il faudra qu’il lui lie les mains derrière le dos avec une cravate. Comme préambule, elle l’invite ce soir à venir l’épier dans sa chambre, elle laissera sa fenêtre ouverte. Les deux amies se baladent sur la plage et observent des filles du pays qui se baignent avec leurs chemises. Le tissu mouillé, plaqué sur leurs corps, accentue la nudité et laisse deviner leurs toisons noires. Le soir à l’unique restaurant du village, la piste de danse est bondée et Vanina refuse toutes les invitations ; elle se préserve de tout contact avant son hyménée. Rentrée dans sa chambre, elle met les lis qu’elle a cueillis dans l’après-midi sur le rebord de sa fenêtre. Leur parfum engourdit et exaspère les sens. La nuit est tombée et le jeune homme l’observe nue sur son lit. Ses yeux la possèdent, mais elle réfrène sa jouissance solitaire pour le grand soir à venir. Le lendemain, elle se revêt de noir, couleur de la soumission et Juliette de blanc. Au restaurant, le rire vulgaire d’une femme provoque un étourdissement chez Vanina. Elle s’échappe à l’heure fatidique. Sur le trajet elle enlève ses chaussures, première station avant l’autel. Ses pieds nus rencontrent l’eau, le sable et la vase. Les dunes sont recouvertes de lis qui exhalent leur parfum lourd dans la nuit. Lasse, elle s’assoie. L’homme apparaît. Comme prévu, il lui lie les mains, la pousse, la brutalise et la jette sur le sable. Elle s’offre au sacrifice et crie à la première possession. Maintenant il la délie et la possède plusieurs fois. Délivrée de son sang, elle peut parler du drame sanglant vécu dans sa petite enfance. Une nuit, une bande de tueurs envahit le palais de Bergame où la famille de Vanina habite. Ils pillent la maison puis violent sa mère au bord d’un bassin en présence de son père. Ses parents seront exécutés d’une balle dans la nuque et la petite Vanina sera sauvée par une domestique. Après ce récit, le couple se sépare. Vanina se baigne nue dans la mer et abandonne à l’océan sa petite culotte, seul vestige de son dépucelage. Le lendemain matin, réveillée tôt, elle persuade Juliette de quitter les lieux et partira sans connaître le nom de celui qui l’a déflorée.
Générique
Réalisatrice (1)
Acteurs (8)
Production et distribution (3)
- Productions déléguées : Comacico, Le Terrier
- Production étrangère : Cinematografica Milvia
- Exportation / Vente internationale : StudioCanal Films Limited
Générique détaillé (15)
- Producteurs délégués : Maurice Jacquin, Jacqueline Audry
- Adaptation : Colette Audry
- Scénariste : Colette Audry
- Directeur de la photo : Edmond Séchan
- Monteuse : Charlotte Fournier
- Producteur étranger : Piero Nardi
- Cadre : Daniel Vogel, Gianfranco Maioletti
- Directeur de production : Paul Laffargue
- Assistant monteur : Claude Pérol
- Décors : Sydney Bettex
- Mixage : Jean Nény
- Narration : François Chaumette
- Régisseurs généraux : Jacques Schaeffer, Dino Di Dionisio
- Réalisateurs deuxième équipe : Renzo Cerrato, Suzanne Bon
- Administration de production : André Pieyre De Mandiargues
Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Comédie dramatique
- Thèmes : Érotisme
- Langue de tournage : Français
- Origines : France, Italie
- EOF : Non précisé
- Année de production : 1970
- Sortie en France :
- Durée : 1 h 30 min
- Etat d'avancement :
- Numéro de visa : 37032
- Visa délivré le : 26/01/1973
- Agrément : Inconnu
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur
- Format son : Mono
Actualités & distinctions
Propos
Le film devait être tourné en Corse mais les hasards de la coproduction déplacèrent l’action en Sardaigne, région que Mandiargues avait choisie pour y situer son roman. Ce 16e et dernier film de Jacqueline Audry est mystérieusement resté inédit en France, mais il connut une sortie en Italie où il fut attribué à Renzo Cerrato, un ancien assistant italien qui travailla sur de nombreuses coproductions françaises dans les années 60. Dans l’entretien bonus du DVD italien, celui-ci n’évoque absolument pas une réalisation – ou même une coréalisation – d’Audry, sans pour autant se vanter de la paternité de titre. Il le revendique comme une fiction érotique et insiste sur la méprise provoquée par le titre italien signifiant littéralement « Violée sur le sable », jugé sans doute plus incisif par les distributeurs. Contrairement au générique français qui en fait la seule réalisatrice, celui de la version italienne crédite Jacqueline Audry comme « collaboratrice au scénario » et… assistante à la réalisation ! Les adaptateurs italiens sont Oscar De Mans [= Oscar Di Martino Mansi], Giovanni Simonelli et Pier Luigi Ciriaci.