S'opposant au souhait de sa mère qui a vu périr son mari et ses deux autres fils au combat, Perceval décide de se faire chevalier. Arrivé à la cour du Roi Arthur, Perceval veut défendre une demoiselle giflée mais le roi a oublié de l'armer chevalier. Il le sera quelques temps plus tard par un prud'homme : Gornemant de Goort. Perceval arrive ainsi à la ville de Beaurepaire, assiégée et menacée par la famine. Il y rencontre Blanchefleur, défait Anguingueron le sénéchal et Clamadieu. Quittant Blanchefleur pour aller voir sa mère, le chevalier séjournera au chateau du roi pecheur où se déroule un étrange festin. Discret, il ne posera aucune question à son hote et, quittant le chateau, croise une créature hideuse qui lui reproche justement sa discrétion et le condamne à errer longtemps. Il s'égare effectivement dans la brume et y retrouve une demoiselle en larmes qu'il avait autrefois embrassé. Obligé d'affronter le protecteur de celle-ci, il l'abat. Le roi Arthur, émerveillé par tant de prouesses, décide de partir à sa recherche. Mais Perceval préfère la solitude. Cinq ans s'écouleront pendant lesquels il errera sans retrouver le chateau de Graal. C'est alors qu'un ermite lui apprendra la mort de sa mère. Atterré et repentant, seul au milieu de la lande, Perceval s'éloigne alors pour la dernière fois.
Synopsis
Acteurs (24)
Production et distribution (5)
Production Déléguée :
Productions Étrangères :
Rai - Radiotelevisione Italiana, ARD, SSR
Distribution France :
Diffusions TV : Cumulé
Diffusions TV : détail par pays
Propos
Pour porter à l'écran le dernier roman (inachevé) de Chrétien de Troyes (1137-1190), Eric Rohmer a commencé par le traduire. Mais en lui conservant ses tournures médiévales, et même certains mots, que nous comprenons encore peu ou prou. En gardant aussi la structure poétique : petits vers de huit syllabes. Un musicologue, Guy Robert, a retrouvé, ou parfois pastiché, des airs du XIIe et du XIIIe siècle et utilisé les instruments de l'époque : guitare sarrazine, rebec, luth, flûte traversière, chalumeau. Décors stylisés : une aire de sable, de l'herbe peinte, un rocher de carton, une rivière en verre pilé, un château de carton doré (toujours le même, seul le blason change) et trois arbres de métal... Perceval s'y promène comme le ravi de la crèche.
Ce faisant, pour Claude-Marie Trémois, Eric Rohmer est fidèle à la fois à l'éthique chrétienne et à lui-même : pour reconnaître le Graal (vase qui, selon la légende, recueillit le sang du Christ), il faut oser questionner ; pour questionner, il faut s'intéresser aux autres.
Source : cineclubdecaen.com