Synopsis
En 1642, le royaume de France est en état de complot permanent. C'est Louis XIII qui, en principe, gouverne mais c'est, en réalité, le cardinal Richelieu qui détient le pouvoir. Les uns prennent le parti du roi, donc du cardinal; d'autres, comme Cinq-Mars, se rangent du côté de la reine, la belle Anne d'Autriche. Cyrano et d'Artagnan, tous deux originaires de Gascogne, se sont rencontrés sur la route qui les mène vers Paris. C'est en ferraillant côte à côte contre des écorcheurs, des détrousseurs et autres bandits de grands et petits chemins, que les jeunes gens - ils ont l'un et l'autre 25 ans - se sont liés d'une solide amitié. Ils se sont vantés de titres ronflants, d'immenses richesses, mais la réalité est plus prosaïque : Cyrano et d'Artagnan sont pauvres et ils montent à Paris pour chercher fortune. Pour la trouver, le premier compte sur son intelligence, le second sur son charme. Leur amitié va être mise à rude épreuve car, dans la capitale, l'un, Cyrano, se met au service du Roi, l'autre, d'Artagnan, à celui de la Reine. Qui plus est, nos héros font la connaissance de deux courtisanes, Marion Delorme et Ninon de Lenclos; chacun aimera l'une et sera aimé de l'autre! De cet imbroglio politique - la conspiration de Cinq-Mars contre Richelieu sera déjouée et son auteur mis à mort - et sentimental - chacun trouvera enfin sa chacune - Cyrano et d'Artagnan sortiront indemnes, toujours aussi pauvres mais amis comme jamais !
Source : cineclubdecaen.com
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (13)
Production et distribution (4)
- Production déléguée : C.I.R.C.E. Productions (Compagnie Internationale Renaissance Cinéma Epique)
- Productions étrangères : Agata Films, CC Champion
- Productions Associées : Laura Film, GESI Cinematografica
- Exportation / Vente internationale : Tamasa Distribution
Générique détaillé (9)
- Adaptation : Abel Gance
- Scénariste : Abel Gance
- Directeurs de la photo : Otello Martelli, Raymond Picon-Borel
- Auteur de la musique : Michel Magne
- Monteurs : Pedro Del Rey, Eraldo Da Roma, Abel Gance, Nelly Kaplan
- Costumes : Dario Cecchi
- Auteurs de l'oeuvre originale : Alexandre Dumas, Edmond Rostand
- Assistante opérateur : Nelly Kaplan
- Décors : Jean Douarinou
Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Aventure
- Langue de tournage : Français
- Origines : France, Italie, Espagne
- EOF : Non précisé
- Nationalité : Majoritaire français (France, Italie, Espagne)
- Année de production : 1962
- Sortie en France : 22/10/1964
- Durée : 2 h 24 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 26633
- Visa délivré le : 20/03/1964
- Agrément : Inconnu
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Couleur
- Format son : Mono
- Interdiction : Aucune
Box-office & sorties
Diffusion TV
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Actualités & distinctions
A propos
Autour du film
José Ferrer reprend le rôle de Cyrano, qui lui avait valu quatorze ans plus tôt l'Oscar du meilleur acteur dans le film américain Cyrano de Bergerac. Une grande partie du dialogue est rédigée en alexandrins, ce qui fait de Cyrano et d'Artagnan l'un des rares films en vers à n'être pas adapté d'une pièce de théâtre.
Le film a été, à sa sortie, un échec public et critique. L'un des reproches adressés au film concerne le doublage, consécutif à l'emploi d'acteurs étrangers pour des raisons de coproduction. Une partie des interprètes principaux, dont José Ferrer, sont doublés en français. Cyrano et d'Artagnan a été le dernier long-métrage d'Abel Gance, si l'on excepte Bonaparte et la révolution (1971), remontage du Napoléon de 1927.
Source : Wikipedia
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Point de vue
Grand parmi les auteurs du cinéma français, Abel Gance ne se juge guère avec les normes habituelles ou les canons classiques d'une critique sans force devant le personnage et l'univers fantastique, enfantin génial qu'il a créé toute sa carrière. D'autant plus que, sur ce film précis, il faut souligner qu'un distributeur affolé et peu ouvert au cinéma a tailladé à merci dans l'œuvre, avec l'espoir, déçu, de faire une bonne affaire. Il reste donc un film qui cahote et grince souvent, où les images et les vers ne riment souvent plus, mais qui, fascinant le spectateur, enchante souvent, irrite parfois, demeure constamment inclassable. Pris entre l'épopée qu'il rêvait et les difficultés de financement, les accrocs de toutes sortes, Abel Gance trace des séquences éblouissantes, puis semble enregistrer à la va-vite la scène suivante, le tout dans un désordre de montage qui remet constamment le spectateur dans son fauteuil au moment où il se laissait prendre. D'Artagnan, comme Cyrano, représente pour Abel Gance un certain aspect de la France, le panache et la bravoure, la sincérité, la poésie, l'amour, tous thèmes que l'auteur de Napoléon caresse depuis toujours et aime à faire briller. Ici, on y trouvera surajouté des notes d'humour froid et une certaine peinture de l'amour à la française, haut en couleur, sinon en bon goût. Gance n'a jamais su s'arrêter, mais aller toujours trop loin est, en définitive, important : on suit ce film, que le temps mettra à une excellente place dans l'évolution du cinéma français, avec une indéniable passion, passion que Gance a su, de plus, faire partager à ses comédiens qui réussissent tous un numéro, ni cinéma ni théâtre, un "numéro Gance". Curieux et attachant, Cyrano et d'Artagnan n'est peut-être qu'une "comédie poético-historico-loufoque" mais, pour reprendre Delluc, "ça, c'est du cinéma".
© P. Br., "La Saison Cinématographique 1965".