Synopsis
Accablé par la vie commune avec sa femme Blandine, mégère alcoolique, Paul Braconnier décide de la supprimer, mais auparavant il va consulter un avocat et habilement se renseigne sur la meilleure façon de procéder. De retour chez lui, alors que son épouse cherche à l'empoisonner, il la tue d'un coup de couteau. L'avocat qui avait trop parlé défend habilement et victorieusement son client obligé. Le village recevra triomphalement le meurtrier acquitté.
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (31)
Production et distribution (3)
Générique détaillé (14)
- Directeur de la photo : Jean Bachelet
- Auteur de la musique : Louiguy
- Assistant à la réalisation : François Gir
- Monteur : Raymond Lamy
- Ingénieur du son : Fernand Janisse
- Producteurs : Paul Wagner, Alain Poiré
- Voix : Suzanne Dantès, Jacques Morel
- Cadre : René Ribault, Gustave Raulet
- Directeur de production : Robert Sussfeld
- Scripte : Odette Lemarchand
- Décors : Robert Dumesnil
- Assistant décorateur : Jacques Brizzio
- Photographe de plateau : Raymond Heil
- Régisseurs généraux : Irénée Leriche, Hubert Mérial
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Comédie dramatique, Humour noir
- Thèmes : Couple, Meurtre
- Langue de tournage : Français
- EOF : Non précisé
- Année de production : 1951
- Sortie en France : 30/11/1951
- Durée : 1 h 25 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 11.869
- Visa délivré le : 27/11/1951
- Agrément : Inconnu
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Noir & blanc
- Cadre : 1.37
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Diffusion TV
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Actualités & distinctions
Sélections (1)
Propos
Autour du film
Dans le générique de début, Guitry précise à Pauline Carton que le décor de la prison est exact car il a été réalisé à partir de ses souvenirs. L'homme n'a toujours pas digéré son incarcération de 60 jours. Amer, il livre un film noir, intemporel et froid. Paul Braconnier, joué superbement par Michel Simon, applique à la lettre le principe: prêcher le faux pour avoir le vrai. Il y a du Chaplin dans la scène du procès (Le Dictateur et Monsieur Verdoux). Caustique et cynique, Paul Braconnier se défend en retournant les accusations du président du tribunal, arguant que s'il n'avait pas tué sa femme, il ne serait pas là pour en entendre le reproche. Sa femme avait le désir de le supprimer et avait, à cet effet, mis de la mort aux rats dans son verre que, par chance pour lui, il n'a pas bu.
Guitry n'épargne pas non plus les villageois qui viennent en masse soutenir Braconnier. Ils sont tous là pour le remercier car son crime a donné une couverture médiatique et par la même occasion une seconde vie économique au village qui en avait bien besoin. Ils sont plus hypocrites que solidaires. En outre, le cinéaste emploie un montage parallèle pour montrer les enfants qui parodient les adultes. Laissés à la garde de la fleuriste, ils font le procès à leur manière. Et comme la vérité sort de la bouche des enfants, ils miment la condamnation et l'exécution de Braconnier qui n'a pas lieu car il est acquitté.
Comme toujours, les critiques ne furent pas enthousiastes pour le film. La plupart se concentraient sur le générique où l'on voit Guitry faire l'éloge des comédiens. En fait, ce générique annonce le thème du film : l'éloge. Eloge du mensonge, éloge de la prise d'initiative. Et quand bien même il y aurait de la misogynie, elle n'est pas dirigée contre les femmes mais uniquement contre l'acariâtre épouse Braconnier.
Mais il ne faut pas non plus négliger l'aspect critique du film. Critique économique tout d'abord. Le village de Remonville est en crise économique, les commerces ne se portent pas très bien. Nombreux sont ceux qui souhaitent un événement qui apporterait une couverture médiatique, et par conséquent des visiteurs qui feraient tourner le commerce plutôt moribond. Pour cela, certains vont voir le prêtre pour lui suggérer de faire croire à un miracle. Ce que celui-ci refuse. Critique sociale ensuite. La couverture médiatique entraine un afflux de curieux voulant voir la maison du crime. Le cinéaste égratigne à la fois les curieux, les commerçants fanatiques qui ont planté le couteau dans un pain, accompagné d'une interdiction de toucher, et les policiers qui n'ont pas conservé l'arme du crime et mis la maison sous scellés. Critique sociologique également car l'avocat Aubanel, tout à la joie de son centième acquittement, se livre à une apologie de son style et de ses convictions, soutenant des thèses parfois effrayantes sur les criminels. Enfin, critique des médias qui, tels des rapaces, vont de faits divers en faits divers, tous plus morbides les uns que les autres. Ils font à l'avocat Aubanel une publicité qui aura pour lui de fâcheuses conséquences, et se précipitent au village une fois le crime connu.
Michel Simon, dans un entretien accordé aux "Cahiers du cinéma", évoque le film. Il y explique que Sacha Guitry lui a demandé ce qu'il aimerait. Simon lui répondit qu'il détestait plus que tout autre chose refaire deux fois la même prise; seule la première est la bonne car après il se répète. Guitry a alors averti toute son équipe qu'une seule et unique prise pour chaque scène serait réalisée. La mise en scène ne nécessita que 11 jours.
Sacha Guitry apparaît dans le générique de son film et, durant cinq minutes, fait l'éloge de ses acteurs et de ses techniciens.
Remake : Un crime au Paradis de Jean Becker en 2001 avec Jacques Villeret et Josiane Balasko.
Source : Wikipedia