Betty, ivre, se sent de plus en plus malade, et se rappelle le début de la soirée où son mari et la famille de son mari l'ont jugée, l'ont bannie. Elle n'avait pourtant pas voulu se marier. Elle savait qu'elle avait toujours tout gaché, qu'elle buvait trop, qu'elle avait pris des amants...Laure, qui la soigne, lui propose de rester aussi longtemps qu'elle le souhaite dans l'hotel où elle habite, elle aussi trouve dans l'alcool un compagnon fidèle...
Synopsis
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Propos
Points de vue
Deuxième rencontre Chabrol/Simenon après Les fantômes du chapelier. Image de la bourgeoisie huppée détestable, dans sa froideur et son ennui. Chabrol esquisse une métaphore entre leur vie insipide et réglée comme du papier à musique et l'aquarium du Trou où les poissons nagent en attendant la mort.
Sans être caricaturale ou surchargée, la description manque toutefois d'intérêt; ce qui oblige Chabrol à mulitplier les flash-backs dans une achronologie stimulante mais un peu vaine. Par ailleurs, le sauvatage de Betty par l'amour paraît bien conventionel.
Source : cineclubdecaen.com
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Betty est la seconde adaptation par Claude Chabrol d’un roman de Georges Simenon, après Les fantômes du chapelier (1982). Ce long métrage marque aussi un regain d’intérêt de la part du réalisateur pour les personnages féminins forts - rappelez-vous Violette Nozière en 1978. Car Betty, interprétée par Marie Trintignant, porte l’intégralité du film sur ses frêles épaules. Chabrol en dresse le portrait tout en finesse, d’une pudeur infinie lorsqu’il approche de ses failles ; une femme écorchée vive qui se laisse dériver dans un océan d’alcool...
Perdue, au fond du trou, Betty écluse whisky sur whisky pour oublier un drame familial. Au bord de l’évanouissement, elle est recueillie par Laure, veuve alcoolique qui la prend sous son aile. Leurs soirées de beuverie et leurs grandes discussions vont amener Betty à se replonger dans son passé, et à comprendre l’erreur qu’elle a commise pour arriver si bas.
Avec Betty, Claude Chabrol s’éloigne sensiblement de ses habituelles intrigues alambiquées. Ici, une seule question prédomine en guise de suspense : Betty va-t-elle s’en sortir ? A l’image de l’aquarium régulièrement vidé de ses poissons rouges crevés, elle va devoir ressasser ses souvenirs, les éliminer les uns après les autres pour résoudre son énigme personnelle. Chabrol, pour appuyer son propos, utilise astucieusement les flash-back de manière à amplifier le contraste entre sa vie bourgeoise d’antan et sa déchéance.
Betty reste pour le spectateur une source de questionnement. Qui est vraiment cette femme ? Est-elle simplement volage au point de sacrifier sa famille ? Est-elle inconsciente lorsqu’elle reçoit son amant sous le toit conjugal ? Est-elle juste une alcoolique incapable d’accepter sa condition de femme au foyer ? Chabrol ne juge pas, n’apporte pas réellement de réponse ; il se contente de filmer le parcours de Betty, semé de rencontres opportunes. Voilà sûrement le film le plus secret du réalisateur, le plus personnel...
Pour mettre en scène ce qu’il qualifie de "pesanteur sociale", Claude Chabrol joue avec le rapport objectivité/subjectivité de Betty. Selon les travellings avant ou arrière, les mises en abîme avec les flash-back, il filme le désespoir de son héroïne avec une rare intensité, faisant d’elle "une femme opaque", pour reprendre son expression.
Source : avoir-alire.com
Générique détaillé (18)
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Auteur de l'œuvre originale :
Ingénieurs du son :
Jean-Bernard Thomasson, Maurice Gilbert