Deuxième incursion du personnage de l'inspecteur Jean Lavardin au cinéma après Poulet au vinaigre. En 1988, La série télé, réalisée entre autres par Chabrol et Christian de Chalonge, "Les Dossiers secrets de l'inspecteur Lavardin", toujours avec Jean Poiret, conclueront les aventures de cet inspecteur peu orthodoxe.
Point de vue
Fort du succès public et critique de Poulet au vinaigre, Claude Chabrol enchaîne avec une nouvelle aventure de Jean Lavardin. Mieux encore, il décide d’approfondir ce personnage, donnant la part belle à Jean Poiret. Car à l’inverse du précédent volet dans lequel le policier n’apparaissait qu’à la moitié du film, Lavardin est quasiment présent du premier au dernier plan.
Inspecteur Lavardin est aussi l’occasion pour Chabrol d’explorer à nouveau deux de ses thèmes de prédilection : la petite ville de province et la famille. Ici, c’est le meurtre de Raoul Mons, écrivain respecté, qui va déclencher les hostilités. Dépêché sur les lieux, Lavardin va retrouver Hélène, un amour de jeunesse qui n’est autre que la veuve de Mons. Au fil de l’enquête, le nombre de suspects ne va cesser de croître : le gérant d’une boîte de nuit, la fille d’Hélène, le régisseur d’une troupe de théâtre, le frère d’Hélène. Impliqué sentimentalement dans cette affaire, Lavardin devra trouver une solution qui apaise tout le monde au même titre que sa conscience...
Avec Inspecteur Lavardin, le doute n’est plus permis : Chabrol a développé un véritable amour pour son personnage principal. Rarement Jean Poiret ne sera apparu plus à son avantage dans un rôle au cinéma. Gouailleur, lunatique, amoral, athée, odieux, manipulateur, l’inspecteur Lavardin nous dévoile une à une les nombreuses facettes de sa personnalité. Cependant la pudeur de Chabrol connaît ses limites ; l’enquête nécessite quelques attentions que le réalisateur ne manque pas de porter. Imbriquées les unes dans les autres, différentes intrigues révèlent leur lot de surprises, pour mieux se confondre dans un brillant final. A l’instar des victimes de Lavardin, le spectateur est mené par le bout du nez.
Source : avoir-alire.com