Patricio Guzman a tourné "La bataille du Chili" en 1974 puis, comme nombre de ses compatriotes, a dû ensuite s'exiler. Vingt-deux ans plus tard, il reprend sa caméra pour comprendre comment et jusqu'où l'oubli imposé par Pinochet a pu détruire la mémoire et l'énergie d'un peuple. "Je ressens une grande solitude", a-t-il écrit lors des repérages dans la ville grise de Santiago.