Répondant au double souci didactique et dramatique, le scénario est centré sur l'effort des hommes pour survivre puis pour se rendre maîtres d'une nature aride et désertique dont le sous-sol renferme d'abondantes richesses découvertes par la science. Le film montre d'abord, face à l'hostilité de la nature, l'adaptation de l'homme pour subsister sans le secours de la machine ni de la technique. Ce sont les Touaregs, les nomades ou sédentaires des oasis qui, depuis des siècles, ont été façonnés par le désert lui-même. Puis vient l'homme qui, par la technique et la machine, va peu à peu transformer ce rapport de forces et tenter de soumettre le désert à ses besoins. Les distances sont réduites par le chemin de fer, l'aridité vaincue par l'apport de l'eau. Et l'homme développe ses connaissances sur le Sahara. Toutes les ressources de la science et de la technique vont accélérer ce mouvement qui tend à faire de lui le maître. C'est l'ère des spécialistes ; ingénieurs, radios, pilotes, topographes, géologues, foreurs, archéologues permettent de mettre à jour d'incalculables richesses au prix d'un travail que les conditions de vie imposées par le désert rendent pénible, monotone, souvent dangereux, mais qui offre cependant en retour à cette communauté la joie de donner le meilleur de soi-même à une oeuvre qui enrichit l'humanité, la fierté de faire vivre une région immense que la tradition séculaire condamnait à la désolation. Alger, Tamanrasset, Adrar, Beni-Abbès, Abdala, Doui-Menia, Oyargla, Hassi-Messaoud sont les étapes d'un itinéraire où l'homme par son travail s'emploie à vaincre cette désolation et à lui arracher ses richesses : fer, charbon,uranium, manganèse, pétrole.