Synopsis
Philippe Lutcher caricature ses contemporains célèbres dans un journal anarchiste, sous le pseudonyme de Chakal. Le jour du retour en France de Clara Stuart la vedette de la scène et de l'écran, il est dans la foule venue l'accueillir et " croque " la star, à son insu. Plus tard, Clara, dans sa loge, n'apprécie guère le féroce coup de crayon du caricaturiste. Mais son entourage immédiat - Malpiaz, l'imprésario qui veille sur ses intérêts et surtout le prince de Choppé, son mari qui l'aime et la protège - comme le public - qui fait un triomphe pour son concert de rentrée - la préservent de toute interrogation sérieuse sur son identité de femme, qu'elle confond volontiers avec son image de vedette.
Philippe assiste au concert avec une amie, Louise, et malgré tout son mépris pour Clara, ne peut réprimer son émotion lorsqu'elle chante sa chanson fétiche, " Le bonheur". A la sortie du théâtre, il blesse d'un coup de revolver celle qu'ainsi qu'il le dira aux Assises où il est accusé de tentative de meurtre, symbolise à ses yeux de révolté la décadence d'une société qui a besoin d'idoles pour survivre. Contre toute attente, Clara demande aux jurés de pardonner à son " assassin " au terme d'une vibrante plaidoirie qui ressemble à s'y méprendre à un numéro de tragédienne.
Condamné à une peine symbolique, Philippe est accueilli à sa sortie de prison par une Clara dont la sincérité lui fait oublier la comédienne au profit de la femme. Une idylle se noue entre ces deux êtres que tout semblait séparer. La force de leur amour convainc même le prince de Choppé - pourtant profondément meurtri par la trahison de sa femme - de s'effacer.
Clara tourne un film: on y voit un homme tirer sur une star de cinéma. C'est donc ainsi, pense Philippe, que Clara vit leur passion, comme une fiction, un film. Désormais, c'est ainsi qu'il aimera Clara, image sur l'écran blanc des cinémas, ces temples du rêve, où le bonheur et l'amour sont éternels.
Source : www.cineclubdecaen.com
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (22)
Production et distribution (3)
- Production déléguée : Pathé-Natan
- Exportation / Vente internationale : Pathé Films
- Distribution France : Pathé-Natan
Générique détaillé (9)
- Scénariste : Marcel L'Herbier
- Dialoguiste : Michel Duran
- Directeur de la photo : Harry Stradling
- Assistants à la réalisation : Jean Dréville, Ève Francis
- Monteur : Jacques Manuel
- Ingénieur du son : Robert Teisseire
- Costumes : Jacques Manuel
- Auteur de l'œuvre originale : Henri Bernstein
- Décors : Guy De Gastyne
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame
- Langue de tournage : Français
- EOF : Non précisé
- Nationalité : 100% français
- Année de production : 1934
- Sortie en France : 15/09/1934
- Durée : 1 h 40 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Agrément : Inconnu
- Type de couleur(s) : Noir & blanc
- Cadre : 1.33
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Diffusion TV
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Actualités & distinctions
Sélections (1)
A propos
Dessinateur satirique dans un journal anarchiste, Philippe est chargé de prendre un croquis de la vedette Clara Stuart quand l'engouement des fans lui parait si intolérable qu'il décide d'assassiner la star mais le fait qu'il en soit tombé amoureux sans s'en apercevoir va considérablement compliquer la chose.
Au procès Philippe, après l'attenta manqué, fait preuve d'un culot monstre en énonçant ses motivations. On décide alors de faire un film à partir de l'histoire de Philippe. Celui-ci, assistant au tournage, prend conscience que si cela c'était vraiment passé comme il l'avait crû, il n'aurait pas pu manquer Clara car l'idolâtrie imbécile de la foule pour la figure stéréotypée d'une icône sans chair ne pouvait renforcer en lui que le mépris et donc renforcer sa détermination à abattre ce symbole de l'aliénation de notre société décadente.
Mais le mensonge de la biographie filmée est de placer l'attentat à la gare et non à la sortie du music hall, la scène de chant n'ayant pas été retenue dans le scénario. Or alors que rien ne pouvait le traduire explicitement dans les plans de L'Herbier montrant l'anarchiste et la petite coiffeuse qui assistent du haut du Paradis à la prestation de Clara interprétant la chanson titre Le Bonheur, Philippe est frappé par l'amour et du coup démobilisé, ratera son tir.
Devenu entre-temps l'amant de l'actrice mais toujours rongé par l'interrogation (pourquoi a-t-elle échapper à la mort ?), il lui aura fallu assister au tournage d'une mauvaise version de sa propre histoire pour comprendre ce qui lui était réellement arrivé.
Aussi décide-t-il de quitter Clara qui trahit la séduisante ambiguïté de leurs sentiments en cautionnant une caricature ridicule et fausse de leur rencontre totalement vidée de ce qu'elle avait d'attachant et d'unique.
Bien qu'ils s'aiment encore, les amants se séparent et Philippe donne rendez-vous à Clara au cinéma, lui anonyme spectateur dans la salle et elle vedette sur l'écran dans son prochain film. Là quand il la verra se pâmer à nouveau dans les torrides scènes d'amour qui sont sa spécialité, il se convaincra que c'est en pensant à lui qu'elle atteint cette perfection de jeu, cette crédibilité d'une présence envoûtante. L'Herbier juxtapose deux gros plans : elle reflet sur la toile, lui vivant sur son fauteuil. Miracle du cinéma, L'herbier parvient à nous y faire croire : vérité de l'imaginaire contre réalité cruelle. Le cinéma offre-t-il le meilleur moyen de se retrouver, la seule possibilité d'aimer ?
Source : Le "je" dans l'abîme du cinéma français par René Prédal dans CinémAction n°124. Le cinéma au miroir du cinéma. 2007.