Synopsis
François Gerane est-il fou ou, plus simplement, un exemple entre autres de cette jeunesse oisive et amorale où se recrutent indistinctement les héros et les assassins ? Son père, Maître Gerane, penche sans hésitation vers la première hypothèse. Le docteur Varmont, directeur de l'asile où on enferme François, n'a guère de doute non plus. Seule Stéphanie, une jeune fille qu'il a rencontrée trop tard, continue de faire confiance au jeune homme ; peut-être a-t-il manqué d'une enfance normale, heureuse, et d'un peu d'affection Mais entre elle et François s'élèvent les murs de l'asile. A l'intérieur de ces murs, c'est la dégradation lente des aliénés qu'à tort ou à raison une certaine psychiatrie prétend irrécupérables. Un médecin de la jeune école, le docteur Emery, pourrait comprendre François et peut-être le sauver s'il disposait de plus de moyens et surtout si le docteur Varmont y consentait. Deux fois François tente de s'évader. Repris, il connaît la promiscuité de la vraie démence. Il faudra qu'un épileptique se suicide pour qu'à la faveur du trouble il réussisse enfin à s'enfuir. Il retrouve Stéphanie mais, après une nuit passée avec elle, il comprend qu'il ne peut lui faire partager sa vie d'homme traqué. Repartant seul vers son destin, il est repris et ramené à l'asile.
Source : © Fiches du Cinéma
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (29)
Production et distribution (2)
- Productions déléguées : Artistes et Techniciens de l'Industrie Cinématographique Associés (ATICA), Elpénor Films, Sirius
- Distribution France : Sirius
Générique détaillé (16)
- Adaptation : Jean-Pierre Mocky
- Scénariste : Jean-Pierre Mocky
- Dialoguiste : Jean-Charles Pichon
- Directeur de la photo : Eugen Schufftan
- Auteur de la musique : Maurice Jarre
- Assistant à la réalisation : Jacques Rouffio
- Monteuse : Suzanne Sandberg
- Ingénieur du son : René Sarazin
- Auteur de l'œuvre originale : Hervé Bazin
- Producteur : Jérôme Goulven
- Assistants opérateurs : Pierre Brard, Claude Zidi
- Directeur de production : Jean Velter
- Scripte : Marcelle Hochet
- Chef décorateur : Louis Le Barbenchon
- Photographe de plateau : Henri Caruel
- Régisseur général : Roger Descoffre
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Drame
- Thèmes : Folie
- Langue de tournage : Français
- Origine : France (100.0%)
- EOF : Non précisé
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1958
- Sortie en France : 20/03/1959
- Durée : 1 h 35 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Numéro de visa : 20780
- Visa délivré le : 02/10/1958
- Agrément : Oui
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Noir & blanc
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Diffusion TV
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Actualités & distinctions
Sélections (1)
Propos
« La tête contre les murs est un film de fou sur les fous. C'est donc un film d'une beauté folle. » (Jean-Luc Godard, "Les Cahiers du Cinéma").
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Point de vue
C’est la première fiction réalisée par Georges Franju. Jusque-là, il a signé une série de documentaires “politiques” : Le Sang des bêtes est une violente charge contre les abattoirs, Hôtel des Invalides moque subtilement le militarisme, etc. La Tête contre les murs devait être réalisé par Jean-Pierre Mocky, qui a signé l’adaptation du roman d’Hervé Bazin, et joue le rôle principal. Mais les financiers ne croyant pas en Mocky comme réalisateur, ils lui demandent de trouver un cinéaste plus confirmé. Mocky choisit Franju. De son passé de documentariste, Franju garde la démarche : il explore l’univers oppressant et inquiétant d’un asile où s’opposent deux conceptions de la médecine, l’une autoritaire, l’autre libérale, sujet très vif à l’époque, en 1958. Mais il tire cette dénonciation en règle de la psychiatrie répressive vers la poésie insolite qui fera sa marque : un motocycliste fonce dans un ravin, une fille en maillot de bain escalade la nuit l’échelle d’une piscine de banlieue, le visage blanc et aigu d’Anouk Aimée incarne l’espoir dans la nuit noire, de gros pigeons blancs font rêver l’épileptique Charles Aznavour… Franju réunit déjà ici quelques-uns des éléments qui feront de son film suivant, Les Yeux sans visage, son chef-d’œuvre : la lumière d’Eugen Shuftan qui donne à la nuit son merveilleux fantastique, la musique presque baroque de Maurice Jarre, le corps arbitrairement massif de Pierre Brasseur, la fragilité gothique d’Edith Scob (lire ci-contre). Film de combat, La Tête contre les murs est aussi et surtout une formidable leçon de mise en scène, à la fois rigoureuse et onirique.
© Olivier Nicklaus, "Les Inrockuptibles".