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Le Corbeau

Le Corbeau

Un Long-métrage de Henri-Georges Clouzot

Produit par Continental Films

Sortie en France : 28/09/1943

    Synopsis

    Une petite ville française souffre d'une maladie contagieuse: les lettres anonymes. Un à un, tous les notables sont dénoncés à la vindicte publique par un anonymographe, "le corbeau", qui, à l'instar d'Asmodee, soulève le toit des maisons pour épier ce qui se passe à l'intérieur. Qui est le corbeau? Le docteur Germain, son confrère Vorzet, Denise, la soeur de l'instituteur, Laura Vorzet, l'infirmière Marie Corbin ou la perverse petite rolande? La mère d'un malade que le corbeau avait acculé au suicide, le démasque et fait justice. Mais les miasmes ne se dissiperont pas vite.

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    Acteurs (29)

    Production et distribution (3)

    Production déléguée :

    Continental Films

    Distribution France :

    Films Sonores Tobis

    Exportation / Vente internationale :

    StudioCanal Films Limited

    Box Office : cumulé

    Box Office : chronologie

    Sorties à l'international (2)

    PaysDistributeurAcheteurDate de sortieTitre local

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    Diffusions TV : Cumulé

    Diffusions TV : détail par pays

    Propos

    Le Corbeau est notable, outre sa qualité intrinsèque, pour avoir causé de sérieux problèmes à son réalisateur à la libération, à la fin de la Seconde Guerre mondiale : le film a été produit par la Continental Films, une société de production allemande établie en France dans les premiers mois de la guerre ; de plus, ce film a été perçu par la résistance et la presse communiste de l'époque comme une tentative pour dénigrer le peuple français. Pour ces raisons, Clouzot a d'abord été banni à vie du métier de réalisateur en France et le film a été lui aussi interdit, mais les deux interdictions furent finalement levées en 1947.

    Le scénario de Clouzot et Louis Chavance s'inspire d'un fait divers réel survenu dans les années 1920 : l'affaire de Tulle (voir ci-dessous). Avec ce deuxième film, Clouzot signe un vrai chef-d’œuvre : un film qui réussit à parler de l’époque avec une âpreté, une violence, une compassion extraordinaires. Clouzot y accumule les provocations : le héros, libre penseur, refuse d’aller à l’église ; la jeune fille amoureuse de Pierre Fresnay (l'inoubliable Ginette Leclerc) est une boiteuse filmée sans aucun mépris ni condescendance ; une fillette inspire des sentiments troubles ; les pouvoirs publics sont moqués ; la sagesse se couvre de cynisme…

    Le film fut interdit à la Libération. À travers la lettre anonyme, comment ne pas y voir une évocation de la délation, dont on sait qu'elle fut dans les années 1940 une triste réalité ? En outre, le film fut produit par le studio Continental-Films, une compagnie de production allemande. Tout cela donna aux détracteurs de Clouzot du grain à moudre : le film était pour eux un acte de collaboration, tant l'image qu'il donnait des Français était noire. La noirceur du film et le portrait sans concession des villageois, parfois emportés par une hystérie collective, font également penser à Erich von Stroheim, mais évoque surtout tour à tour M le maudit et Furie de Fritz Lang.

    À ce titre, le film fut salué comme un chef-d'œuvre à sa sortie en 1943, mais très vite il fut violemment attaqué pour son immoralité et pour la peinture noire qu'il faisait de la France, servant ainsi la propagande nazie. Un célèbre critique communiste écrivit qu’on y voyait l'influence de Mein Kampf d'Hitler. On alla jusqu'à dire qu’il avait été distribué en Allemagne sous le titre « Une petite ville française comme les autres », pure diffamation puisque la Tobis l'avait refusé, à cause de sa noirceur et que le visa d’exportation n'avait jamais été signé (d'un autre côté, Goebbels encouragea la distribution du film à l'étranger).

    Clouzot fut défendu vigoureusement par Becker, Pierre Bost, le co-scénariste de Douce et Henri Jeanson, qui écrivit un texte virulent, Cocos contre Corbeau, où il comparait le film à Zola et à Mirbeau. En fait, la lucidité sceptique de Clouzot, qui, avec son co-scénariste Louis Chavance, prend parti pour Fresnay contre la délation, déclencha la haine aussi bien des conservateurs religieux de droite que d'une partie de la gauche, qui réclamait des héros positifs et prônait le réalisme socialiste.

    La Centrale catholique du cinéma, qui avait bien senti l'insulte que représentait le film de Clouzot vis-à-vis des valeurs qu'elle défendait et qu'elle représentait, lui décerna sa cote no 6, celle des « films à proscrire absolument parce qu'ils sont essentiellement pernicieux au point de vue social, moral ou religieux. »

    À la Libération, contrairement à la plupart des autres employés de la Continental-Films, Clouzot échappa à la prison mais se vit frappé d'une suspension professionnelle à vie. Henri Jeanson écrit à un détracteur de Clouzot : « Mon cher, tu sais bien que Clouzot n'a pas plus été collabo que toi tu n'as été résistant ». Grâce à l'activisme de ses défenseurs, Clouzot revint finalement à la réalisation en 1947. Retour gagnant avec Quai des Orfèvres.

    Le film inspira un remake signé Otto Preminger : The Thirteenth Letter (La Treizième Lettre) en 1953. Michael Rennie en est la vedette, aux côtés de Charles Boyer et de Françoise Rosay. L'action est transposée à Québec. Il n'a, bien sûr, pas l'éclat de l'original, mais la poésie et l'interprétation en sont sans reproches. Ce remake n'a jamais été distribué en France, sauf en cinémathèque.

    Source : Wikipedia

    Générique détaillé (8)

    Adaptation :

    Henri-Georges Clouzot, Louis Chavance

    Ingénieur du son :

    William-Robert Sivel

    Directeur de la photo :

    Nicolas Hayer

    Auteur de la musique :

    Tony Aubin

    Producteurs :

    René Montis, Raoul Ploquin

    Scénariste :

    Louis Chavance

    Montage :

    Marguerite Beaugé

    Chef décorateur :

    André Andrejew

    Mentions techniques

    Long-métrage

    Genre(s) :

    Fiction

    Sous-genres :

    Policier, Drame

    Langue de tournage :

    Français

    Autre pays coproducteur :

    France

    EOF :

    Oui

    Nationalité :

    100% français (France)

    Année de production :

    1942

    Sortie en France :

    28/09/1943

    Durée :

    1 h 32 min

    Etat d'avancement :

    Sorti

    Numéro de visa :

    1123

    Visa délivré le :

    13/08/1947

    Agrément :

    Oui

    Formats de production :

    35 mm

    Type de couleur(s) :

    Noir & blanc

    Cadre :

    1.37

    Format son :

    Mono

    Affiches (2)

    Réalisateur

    Sélections (2)

    Festival du Film français en Israël  - 2005

    Festival du Film français en Israël (Israel, 2005)

    Sélection

    Sélection Officielle