S'il est vrai que les fonds de certaines mers renferment des trésors des temps jadis, les coquillages, malgré leur modeste apparence, représentent une importante source de revenus. Telle l'histoire de ce vulgaire coquillage, le bengalensis.
L'une des principales activités d'une tribu nomade des mers, les Mawkens des îles Mergui, est la pêche aux coquillages. Ils les rapportent indistinctement, sans en connaître la valeur. Parmi ceux-ci, le bengalensis. Or il s'agit d'un coquillage très rare, parmi les plus appréciés des collectionneurs, donc le plus recherché par le commerçant chinois, qui le troquera aux Mawkens à l'intérieur d'un lot pour un prix dérisoire. Il sera ensuite revendu à un grossiste de Bangkok qui s'empressera de l'expédier vers des destinations lointaines, comme les Etats-Unis, où les bengalensis, coquillages nobles, seront vendus plsieurs centaines de dollars...