Synopsis
Il s'agit d'un remontage de Out 1 (Out 1 : Noli me tangere) (également connu sous le titre Out 1: Noli me tangere)
Générique
Réalisateur (1)
Acteurs (10)
Production et distribution (2)
- Production déléguée : Sunchild Productions
- Exportation / Vente internationale : Cité Films
Générique détaillé (1)
- Scénariste : Jacques Rivette
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Mentions techniques
- Type : Long-métrage
- Genre(s) : Fiction
- Sous-genres : Experimental, Fantastique, Métaphysique
- Thèmes : Théâtre
- Langue de tournage : Français
- Origine : France
- EOF : Non précisé
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1971
- Sortie en France : 27/03/1974
- Durée : 4 h 20 min
- Etat d'avancement : Sorti
- Agrément : Inconnu
- Type de couleur(s) : Couleur
- Format son : Mono
Box-office & sorties
Diffusion TV
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Actualités & distinctions
A propos
Propos
Ce qu'on a pu voir dans les salles, c'est une version courte nommée Spectre, résultat d'un choix puis d'un remontage fait par Jacques Rivette à partir de son film originel Out 1 (il faut dire "un" et non pas "one"), lui d'une durée de 13h et 40 minutes environ.
Il n'y a pas à proprement parler de scénario avec dialogues et scènes impératives tel qu'on peut l'entendre dans le cinéma courant. La vision de ce film suppose une règle du jeu initiale connue à l'avance par le spectateur, mais cette règle du jeu n'a rien d'une clé secrète. Il s'agit du moteur même du film, de ce qui lui imprime son élan : deux groupes de théâtre répètent chacun une pièce du Théâtre Antique grec sous l'impulsion, l'un d'un metteur en scène (Michael Lonsdale), l'autre des propositions des acteurs (le groupe Michèle Moretti, Hermine Karagheuz et Pierre Baillot) ; ces groupes de théâtre et leurs séances de travail constituent la ponctuation musicale du film : une durée non directement dramatique interrompt ainsi la progression, elle est directement dramatique d'une histoire que les acteurs du film, acteurs qui créent peu à peu leur rôle dans la fiction, chacun avec l'étendue et les limites de son imagination, vont inventer au fur et à mesure à partir de repères fournis par l'Histoire des Treize de Balzac. L'idée de complot, même si on peut y voir la reprise de fantasmes rivettiens (cf. Paris nous appartient, La Religieuse) a ceci de remarquable qu'ell est une idée de base assez pratique pusqu'elle fonde et autorise la présence de nombreux manques, lacunes, imprécisions, contradictions narratives, fausses pistes comme éléments indispensables au récit. Bref, l'histoire prend lentement tournure avec des acteurs suffisamment disponibles pour se piquer au jeu de l'improvisation non pas des sentiments, des émotions, d'une quelconque psychologue, mais des faits et des événements qui vont créer cette histoire et la boucler sur une dernière inconnue. Et la formation progressive de l'histoire se déroule sur l'écran, elle est lisible. Les contrastes entre une économie piétinante (celle des répétitions) et une économie expansive et flottante à la fois (le récit avec ses trous) donnent à ce film une souplesse d'invention, une sorte de familiarité, comme si Rivette disait au spectateur, après l'avoir dit à ses acteurs : tenez, faisons le film ensemble, ce n'est pas aussi difficile qu'on le dit. Laissez-vous guider par mon fil balzacien ! Et le fil devient filet : toutes sortes d'objets s'y trouvent pris, espérés mais incertains : Paris, les années 70, la Ve République, un certain malaise... Mais ce qui angoisse dans ce film par ailleurs si neuf, si bien contrôlé depuis son projet jusqu'aux dernières phases de sa matérialisation, ne serait-ce pas, plutôt que le mystérieux complot d'anciens amis qui gravissent les échelons du pouvoir, l'allure désacralisante de son langage (le côté "work in progress"), dernière métamorphose du naturalisme ?
© Jean-Claude Guiguet, "La Saison Cinématographique" 1974.