Destinées est un tryptique dont les episodes tournent autour du problème de la femme face à la guerre, et prenant exemple sur quinze siècles d'histoire.
Lysistrata (de Christian-Jaque), est une adaptation libre d'Aristophane revu par Henri Jeanson. A Athènes, en 411 avant J.-C alors que la guerre avec Sparte s'éternise, Lysistrata prend la tête de ses concitoyennes et leur suggère de faire la grève de l'amour. Démoralisés, les Athéniens décident de conclure la paix avec Sparte
Jeanne (de Jean Delannoy) evoque une phase peu connue de la vie de la pucelle d'Orléans, celle que les historiens appelle "l'enfant de Lagny". Elle se situe un mois avant la capture de Jeanne à Compiègne et marque, ainsi que l'a dit Jean Delannoy, "le passage de la guerrière à la sainte". En avril 1430, Jeanne d'Arc doute de sa mission. Dans une ferme fortifiée près de Compiègne, elle retrouve le capitaine Baretta, l'un de ses anciens compagnons d'armes qui confirme que ses soldats n'ont plus foi en elle. Dans la ferme, un enfant vient de mourir sans avoir été baptisé. Jeanne le ressuscite le temps de recevoir le baptême. Le miracle redonne confiance aux troupes de Jeanne qui repartent avec elle. Mais Jeanne sait désormais que ses jours sont comptés.
Elisabeth (l'épisode "moderne"), de Marcel Pagliero, se déroule en Italie au lendemain de la dernière guerre. Une Américaine, Elisabeth Whitefield fait un pèlerinage en Italie pour rapatrier le corps de son mari, Tony, tué en février 1944 par les Allemands. Sur place, elle apprend que, lors de sa dernière nuit, Tony fut l'amant d'Angela, une jeune paysanne, et qu'un enfant est né de cette brève union. Après bien des hésitations, Elisabeth repartira seule, laissant les restes de son mari près du fils qu'il n'a jamais connu.