Trois variations sur l'érotisme et le désir par trois maîtres du cinéma contemporain.
• The Hand, de Wong Kar Wai
Hong-Kong, 1963. Le jeune Zhang, apprenti tailleur, se rend chez une magnifique courtisane, Mademoiselle Hua, pour prendre ses mesures. La sensualité de celle-ci le trouble. Elle lui caresse le sexe. Puis il devient son tailleur attitré. Mais, Mademoiselle Hua est peu à peu abandonnée par ses soupirants, et bientôt, elle disparaît. Des années plus tard, elle rappelle Zhang, toujours fou d'elle, pour lui commander une dernière robe. Malade et réduite à la prostitution, Mademoiselle Hua va bientôt mourir. Sa main étant la seule partie de son corps restée intacte, elle offre à Chang la même caresse que lors de leur première rencontre.
• Equilibrium, de Steven Soderbergh
New York, 1955. Nick, publiciste stressé, se rend chez son psychanalyste pour lui raconter un rêve récurrent, dans lequel il voit une superbe jeune femme s'habiller. Tout en faisant semblant de l'écouter, le psy s'efforce par tous les moyens d'entrer en contact avec une voisine. Puis Nick ouvre les yeux : son épouse est la femme du rêve. Il va au travail : son collègue a la tête du psy.
• Le Périlleux Enchaînement des choses, de Michelangelo Antonioni
Un homme et une femme dans une villa en Toscane, pendant l'été indien. Le cadre est idyllique mais le couple est en crise. Les disputes se succèdent. L'homme a alors une brève et torride relation avec Linda, une jeune femme de la région. Un peu plus tard, l'homme est à Paris. Il téléphone à sa femme. Le conflit reste ouvert. Après avoir raccroché, l'épouse retrouve Linda, qui danse nue sur la plage.