L'an de grâce 1825. Bandits de grand chemin, Robert Macaire et son fidèle compagnon Bertrand errent sur les routes de France à l'affût d'une occasion. Sans distinction, ils volent un riche propriétaire et une fermière crédule. Mais Robert sauve aussi une jeune femme en détresse, en l'occurence Louise de Sermèze, la fille du marquis de la région. Au château, il se fait passer pour le vicomte de la Tour Macaire. Le soir du bal donné en son honneur, le lieu est encerclé par les gendarmes. Avec l'aide de Louise, éperdument amoureuse de son sauveur, Robert s'enfuit par un couloir secret. Peu de temps après, non sans avoir en chemin volé une voleuse afin de subvenir à ses besoins, le bandit revient en cachette auprès de Louise. Ce retour est découvert et cette fois les deux escrocs sont jetés en prison.
Dix-sept années ont passé; des années passées à l'ombre, puis à essayer de filouter des pigeons et à se faire escroquer à leur tour, la prison encore et la liberté enfin. C'est le temps des regrets, le regret du temps et des amours perdues. Louise est morte. Mais voilà que sur sa tombe, une jeune fille prie et on jurerait Louise elle-même. Non, ce n'est pas un fantôme mais Jeanne, la fille de la défunte, l'enfant du «péché ». Comme sa mère il y a longtemps, elle aime secrètement un garçon sans fortune. Alors, comme pour s'amender et se venger du passé, Robert va travailler à cette union. Avec Bertrand, il monte à Paris pour retrouver un ancien associé indélicat, Cassignol devenu « baron de Signol ». Grâce à un stratagème original, ils ont gain de cause et repartent riches vers la province. Le bonheur de Jeanne est assuré et les deux amis, vaille que vaille, reprennent la route.