Opposition entre la vie passée sur les bords de Marne avec ses guinguettes, ses promenades ou encore ses cinémas, et l'isolement d'une banlieue entassée dans des HLM, bidonvilles et pavillons situés aux limites des aéroports et constructions insolites dans les années soixante.
Synopsis
Production et distribution (2)
Production Déléguée :
Exportation / Vente internationale :
Propos
Longtemps j'ai habité la banlieue. La possible dimension autobiographique prend ici une ampleur exemplaire. Au souvenir de la banlieue (l'enfance, associée aux salles de cinéma) s'ajoute ses lieux (Montreuil, Courbevoie, les bords de la Marne), son urbanisme (pavillons, barres de logements, baraquements). Derrière les lieux, des conditions d'existence, un mode de vie (les transports en commun), des statistiques impitoyables. La mémoire de la banlieue se mesure à l'aune de l'Histoire quand, sur l'image d'une statue (Défense de Paris, 1870-1871), il est dit que la leçon des ténèbres n'est jamais inscrite au flanc des monuments. Le voyageur pressé ignore la banlieue, nous dit-on. Aux yeux de Maurice Pialat, le cinéma français, Nouvelle Vague comprise, est ce voyageur pressé.
Source : Festival de La Rochelle