Dans le sud de la France, un village au flanc des montagnes. La route qui y mène a été construite par ses anciens habitants pour le quitter. Pourtant trois hommes sont restés : un patron, un ouvrier agricole et un berger, Emile, Louis et Joseph. Ils font vivre l'exploitation. Le village n'est pas mort. Dans les chemins résonnent encore des appels, des voix, les chansons de Joseph, vieilles chansons qui lient le passé au présent. Trois hommes pour se répartir les travaux, pour accorder, au rythme des jours, les soins qu'il faut donner à la terre, aux betes, à la maison. Il faut nourrir les moutons, les emmener paitre sur le plateau qui se trouve 200 mètres au-dessus du village, les rentrer, et puis toutes les taches, du labour à la récolte, se succèdent. Les travaux s'accomplissent en leur temps, meme rouler une cigarette ou "blaguer" un moment n'altère pas le rythme du travail. Leurs pas lourds et réguliers, leurs gestes amples et précis racontent leur attache à la terre, en perpétuent l'histoire.