La situation en Algérie, la présentation d'un déserteur et la dénonciation de l’utilisation de la torture par les deux bords conduisirent à l’interdiction du film pendant trois ans par Louis Terrenoire, ministre de l'Information : « 1/ Que ces tortures soient appliqués par des agents du FLN ne saurait modifier le jugement qui doit être porté contre ces pratiques et contre leurs représentations à l'écran. 2/ À un moment où toute la jeunesse française est appelée à servir et à combattre en Algérie, il paraît difficilement possible d'admettre que le comportement contraire soit exposé, illustré et finalement justifié. Le fait que le personnage se soit paradoxalement engagé dans une action contre-terroriste ne change rien au problème. 3/ Les paroles prêtées à une protagoniste du film et par lesquelles l'action de la France et en Algérie est présentée comme dépourvue d'idéal, alors que la cause de la rébellion est défendue et exaltée, constituent à elles seules, dans les circonstances actuelles, un motif d'interdiction. »1
Jean-Luc Godard donne dans ce film, à travers son héros, Bruno Forestier, sa définition du cinéma : « La photographie c’est la vérité. Et le cinéma c’est vingt-quatre fois la vérité par seconde. » Dans la même scène, Forestier/Godard s'adressant directement à la caméra et au spectateur déclare à propos des acteurs : « Les acteurs, je trouve ça con, je les méprise. C'est vrai vous leur dites de rire, ils rient, vous leur dites de pleurer, ils pleurent, vous leur dites de marcher à quatre pattes, ils le font. Moi je trouve ça grotesque - Véronica : Moi je ne vois pas pourquoi - Forestier : Je ne sais pas, ce ne sont pas des gens libres. »
Source : Wikipedia