Trois lieux. Trois situations avec personnages. Lorsque, d’après la Genèse, Adam et Ève ont été chassés du paradis, c’est-à-dire du lieu unique et parfait, ils sont entrés dans un espace partagé, l’espace tel qu’il sera désormais pour les hommes. Dans la Genèse, le paradis apparaît comme un espace homogène, un espace sans altérité et sans négativité, sans bords et sans limites. C’est un espace où rien ne manque et où toute place est strictement équivalente à toute autre. La chute des hommes hors du paradis inaugure l’espace de la dislocation, l’espace fracturé où le lieu est multiple, changeant et tend à se singulariser. La dislocation de l’espace induit la question des limites du lieu. L’homme, abandonné à lui-même, est désorienté au sein d’un univers décentré, relativisé et indifférent à sa présence. Il est indécis, inconstant, le jouet du hasard et des rencontres. Un sentiment de mélancolie accompagne le peu de réalité du monde, sa présence silencieuse, énigmatique : "La retenue des choses en leur état latent" (M. Blanchot). Le film suggère cette distance entre l’homme et le monde, cet état de mélancolie vague provoqué par un désir d’infini, d’abolition des limites, désir voué à n’être jamais assouvi.
Synopsis
Acteurs (4)
Production et distribution
Production Déléguée :
Propos
Fiction à partir de l’oeuvre de Jean-Marc Bustamante.