Sicilien d’origine émigré aux Etats-Unis, Emanuele Crialese fait naviguer son cinéma entre sa mère patrie et sa terre d’accueil, rendant toujours hommage à ses racines insulaires et à la difficulté de l’immigration. Formé à la réalisation à la New York University, il s’essaye à plusieurs courts-métrages, parmi lesquels Heartless, avant de se lancer dans son premier long-métrage en 1997, Once We Were Strangers, où il questionne le mythe du rêve américain.
De retour en terre natale, Emanuele Crialese choisit l’île de Lampedusa, perdue au sud de la Sicile, pour décor de Respiro en 2002. Le film emporte immédiatement le succès public et critique et se voit couronner du grand Prix de la Semaine de la Critique à Cannes. Son troisième long-métrage, Golden Door, est une fable moderne contant l’émigration de Siciliens aux Etats-Unis au début du XXe siècle. Golden Door brosse un portrait lyrique de cette odyssée vers un nouvel Eden auquel la Mostra de Venise décerne le Lion d’Argent de la Révélation en 2006. Terraferma, sorti en 2012, revient à Lampedusa pour suivre la triste réalité des réfugiés clandestins dans une valse entre réalisme et symbolisme auréolée du Grand Prix du Jury en 2011 à la Mostra de Venise.
