Plus que jamais après des résultats de 2022 décevants pour la plupart d’entre elles, les plateformes globales cherchent leur rentabilité. L’année est aux fusions, fermetures et réorganisations. Les plateformes associées aux grands studios retournent vers un modèle plus traditionnel où l’exclusivité des contenus pourrait ne plus être centrale. A contrario, des acteurs plus récents du numérique (Netflix, Amazon Prime Video) montrent des signes de confiance envers l’avenir, dans une économie qui est généralement à la peine.
Ce treizième numéro du « Digest Veille Numérique », réservé aux adhérents d’Unifrance, s’intéresse aux événements du marché mondial de la distribution numérique durant les mois de décembre, janvier, février et mars dernier.
Alors que l’on craint une récession générale de l’économie, énormément d’acquis sont remis en cause. Plusieurs plateformes de grands studios hollywoodiens préfèrent miser sur une exploitation complète de leurs œuvres (avec ventes à des tiers et pourquoi pas, sortie salle) que sur un modèle d’exclusivité. Les initiatives locales se multiplient pour faire participer les grands groupes à l’économie et à la production locale, et la Cour suprême des États-Unis doit même se prononcer sur la validité du statut d’hébergeur des géants du numérique.
Malgré une offre pléthorique et un accès simplifié aux œuvres, le téléchargement s’apprête à nouveau à battre des records. Pire, jamais autant de pirates n’ont accepté de payer pour obtenir du contenu illégalement. L’offre s’est complexifiée et les signes de saturation des consommateurs se multiplient – sans qu’une solution ne se dessine pour l’instant.
Les FAST restent une source de fascination, mais aussi de crainte. Leur système est en effet complexe et suppose d’échanger avec une pluralité d’acteurs pour espérer rentabiliser les productions. Néanmoins, de nombreuses plateformes semblent capables de tirer leur épingle du jeu pour trouver le chemin de la rentabilité, qu’elles soient locales (Filmin), spécialisées (Crunchyroll) ou globales (Netflix, et, peut-être, Prime Video).
La veille numérique quotidienne d’Unifrance est disponible sur le compte Twitter dédié @UnifranceNum.
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