Edito

Le Festival de Cannes s’est terminé il y a une quinzaine de jours et la vie associative d’Unifrance a repris son cours « normal » avec une série de commissions qui nous a permis de faire le point sur cette première partie de l’année déjà bien remplie. Vous étiez nombreux à contribuer à ces échanges, merci de votre mobilisation. Vous le savez, ces instances sont importantes dans notre travail de réflexion collecitve au bénéfice de votre travail et de vos œuvres. Rappelons que notre Assemblée Générale se tiendra le 3 juillet à 10h30 en visioconférence. Et n’oubliez pas que vous devez être à jour du paiement de la cotisation pour y participer et voter. Unifrance a besoin de vous !
 

Cannes est toujours un temps fort pour la création cinématographique mondiale, et en particulier pour le cinéma français qui y tient une place de choix, y compris au côté de bon nombre de réalisateurs étrangers. Il faut ainsi se réjouir qu’en 2024, nous ayons pu découvrir un très large éventail de films français et en particulier des premiers et deuxièmes films particulièrement prometteurs et inventifs ! Côté Unifrance, notre terrasse rue des Belges, plaque tournante de notre activité au profit des films, a connu un large succès comme à son habitude. La presse étrangère venue des quatre coins du monde y était présente pour rencontrer une trentaine d’équipes de films et une soixantaine d’artistes, avec plus de 700 interviews réalisées, pour valoriser en particulier les films des sections parallèles qui en ont besoin.
 

Vous avez pu croiser, sur la terrasse, la promotion 2024 de nos 10 to Watch, en séance photo, en interview ou simplement en train d’échanger avec des distributeurs internationaux, directeurs de festivals et autres artistes, ou bien encore avec l’équipe d’HelloFrenchNY venue spécialement de New York dans le cadre du partenariat qu’Unifrance a mis en place depuis quelques mois avec l’influenceuse culturelle franco-amércaine Cécilia Jourdan.
 

Bravo encore à l’ensemble des équipes françaises primées dans toutes les sections de cette 77e édition : "Emilia Perez" de Jacques Audiard pour la compétition, "Histoire de Souleymane" de Boris Lojkine pour Un Certain Regard, ou encore "L'Homme qui ne se taisait pas" de Nebojša Slijepčević pour la compétition court-métrage, pour ne citer que ceux-ci. Cette année s’annonce ainsi sous de beaux auspices, avec un marché international très actif et reprenant une vraie vigueur !
 

Cette semaine, c’est le festival d’Annecy qui déroule le tapis rouge à l’animation, et Unifrance, très présente ,vous donne rendez-vous sur son stand. Tout comme elle compte sur vous pour le World Animation Day qui se tiendra en octobre et pour lequel notre association va proposer un programme ambitieux pour les petits comme pour les grands, sous la bannière MyFrenchAnimationDays. Juste avant, nous avons lancé une nouvelle opération cinématographique et audiovisuelle à Varsovie, face au succès croissant de nos productions en Pologne, et bientôt nous serons aussi en Chine avec le Panorama.

Sans oublier, dans quelques jours, le documentaire qui sera à l’honneur à La Rochelle. Vous êtes nombreux à y participer, et Unifrance, dont l’attachement à ce genre, pilier majeur de notre création, n’est plus à démontrer, sera sur place pour vous y accueillir.
 

Merci aux équipes d’Unifrance qui continuent sans relâche à partager vos œuvres avec le monde entier. 
 

Un grand merci encore à vous toutes et tous, à tous les artistes et les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel qui font vivre les nombreuses œuvres françaises que nous déouvrons tout au long de l’année – comme les acheteurs et les publics étrangers – dans les festivals et les marchés, Cannes, Annecy, Varsovie, la Rochelle et bien d’autres. C’est grâce à votre talent et votre passion que notre cinéma et notre création audiovisuelle continuent de creuser leur sillon inimitable sur la scène internationale. Chaque film, chaque programme audiovisuel, et leur regard singulier sur le monde, participe activement au dialogue artistique et culturel qui nous lie et nous ouvre indéfectiblement aux autres, avec sa portée universelle de liberté, de respect des différences et de fraternité dont nous avons tant besoin en ce moment.

Rendez-vous le 3 Juillet pour l’AG !

Daniela Elstner
Directrice générale d'Unifrance



 

SOMMAIRE
Icon list D'un événement à l'autre Unifrance et l'animation française au Festival d'Annecy et au MIFA 2024 Le cinéma français récompensé au 77e Festival de Cannes L'Institut Français et Unifrance présentent le 3e 'Francia está en pantalla' à Madrid Festival du film français et rencontres professionnelles : Unifrance renforce sa présence en Pologne
Icon list Entretiens 'Behind the Beats', une anthologie de la pop musique animée Le docu-fiction ‘1874, la naissance de l’impressionnisme’ retrace la rencontre des jeunes peintres qui ont bouleversé l’Histoire de l’art
Icon list Espace court-métrage Unifrance dévoile le palmarès des 22es Prix Unifrance du court-métrage Aide aux entreprises de vente à l’international de courts-métrages
Icon list Bilans et études Indicateur des programmes audiovisuels français à la télévision à l’international - Mars 2024
Icon list Box office international Box-office international des films français - Avril 2024 Top 20 - Avril 2024
Icon list Revue de presse internationale Revue de presse internationale - Mai 2024
D'un événement à l'autre
Unifrance et l'animation française au Festival d'Annecy et au MIFA 2024

Unifrance est fière de fédérer au Festival international du film d'animation d'Annecy l’ensemble des professionnels tricolores sous la même bannière – qu’ils viennent du cinéma, de l’audiovisuel, du court-métrage ou de la création immersive, et d’animer une conférence en partenariat avec Europa International (le réseau des exportateurs européens) sur la distribution des films d’animation en Afrique ainsi qu’une matinée consacrée à la XR et aux oeuvres immersives.

Découvrez le programme de l'association lors de ce rendez-vous incontournable, ainsi que l'intégralité de la présence française au gré de toutes les sélections.

La présence d'Unifrance au Festival du film d'animation d'Annecy

Le stand Unifrance

Le stand Unifrance au MIFA sera situé à l’emplacement numéro G18. Ce stand sera mis gratuitement à disposition des membres de l’association pour y avoir leurs rendez-vous.

 

Conférence Unifrance x Europa International : "État de la distribution internationale de films indépendants en Afrique"

Mercredi 12 juin, de 9h15 à 10h30 - Lieu : Imperial Palace - Rotonde de l'Europe

Cette conférence réunira des représentants de sociétés africaines de distribution cinématographique et audiovisuelle, spécialisées dans l'animation, qui partageront leur expertise du marché cinématographique africain et donneront des exemples de distribution réussie d'œuvres audiovisuelles internationales sur le continent. Les panélistes partageront, en mettant un accent particulier sur l'animation, leur expérience de l'exploitation cinématographique et exprimeront leur vision de l'avenir sur la distribution internationale de films en Afrique.

Conférence modérée par Daniela Elstner, Directrice générale d'Unifrance
Intervenants :

  • Chioma Ude, fondatrice et directrice du festival AFRIFF - The Africa International Film Festival (Nigeria)
  • Jeff Schon, Directeur général et co-fondateur, Akili Network (Kenya)
  • Sébastien Onomo, président & producteur, Special Touch Studios (France)


Matinée Annecy XR x Unifrance dans l’Espace XR & Games

Lieu : Espace XR & Games à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, 28 avenue de France

9h15 à 10h30 : WIP XR Pagnol le magicien  (photo ci-dessous)

10h30 à 12h00 : Showroom XR – Accès aux œuvres sélectionnées réservé aux invités  

12h00 à 13h00 : Panel « Animation et immersif, une association qui voyage loin »   

  • Conversation avec Arnaud Colinart autour des coproductions d’Atlas V mêlant XR et animation, et leurs trajectoires à l’international.  
  • Conversation avec Aurélien Dirler sur les liens entre la France et Taïwan, et la structuration d’un partenariat industriel qui, avec l’œuvre Noire de Tania De Montaigne, Stéphane Foenkinos et Pierre-Alain Giraud, a reçu la Palme d’Or de la meilleure œuvre immersive à Cannes cette année.  
  • Intervention d’un.e représentant.e du réseau culturel français à l’étranger sur les initiatives déployées dans le champ de l’animation, du jeu vidéo et des expériences immersives
  • Présentation des outils de soutien à l’exportation mis en œuvre par le CNC, l’Institut Français et Unifrance.

Intervenants : 

  • Arnaud Colinart, producteur et Co-fondateur d’Atlas V
  • Aurélien Dirler, Conseiller en politiques audiovisuelles et numériques auprès du président de TAICCA
  • Hannah Loué, Cheffe de projet – Création numérique et audiovisuelle, Direction de la création artistique et des industries culturelles – Institut français
  • Laurence Reymond, Cheffe de projet court-métrage et XR - Unifrance 
     

Capsules-vidéo 'Voices of French Animation'

L’équipe d’Unifrance réalisera plusieurs interviews d’équipes d’œuvres françaises en compétition (courts, longs, séries et VR). Ces vidéos visent à faire connaitre les figures de l’animation française d’aujourd’hui.
Retrouvez l’intégralité des interviews sur nos réseaux sociaux pendant le festival.

 

Brochure "Unifrance accompagne toute l’animation française à l’international"

La brochure "Unifrance accompagne toute l’animation française à l’international" disponible en téléchargement ci-dessous en cliquant sur l'image, propose une série de chiffres-clés liés à l'animation française à l'international

 


L'animation française au Festival d'Annecy

Le public annécien aura l’occasion de découvrir 6 longs-métrages de production ou de coproduction française en compétition et 6 autres en séances spéciales

L’audiovisuel français est également bien représenté avec 7 séries ou spéciaux TV français dans la compétition dédiée. 

Encore cette année, la sélection du festival met en avant toute la diversité des courts-métrages animés français en proposant 32 courts hexagonaux dans plusieurs catégories, sans compter les œuvres audiovisuelles. 

Cinq œuvres immersives viennent compléter cette belle présence tricolore.  

Aux sélections en compétition s’ajoutent les présentations de projets français en développement ou en production. Les projets portés par au moins un producteur français sont majoritaires (12 sur 21) parmi les œuvres présentées dans la section Work In Progress cette année.

Tous les projets WIP du MIFA sont à découvrir ici

Enfin, les projets français ne sont pas en reste au sein des séances de pitchs du MIFA, avec un total de 17 projets français dont 6 projets de longs-métrages, 5 de courts-métrages, 4 de séries et spéciaux TV et 2 projets d’expériences numériques.

Tous les projets de pitches du MIFA sont à découvrir ici

 

Les films en sélection

Compétition

Long-métrage - Compétition

  • Sauvages de Claude Barras
  • Angelo dans la forêt mystérieuse de Vincent Paronnaud (Winshluss), Alexis Ducord
  • Anzu, chat-fantôme de Yoko Kuno, Nobushiro Yamashita
  • Flow de Gints Zilbalodis
  • La Plus Précieuse des marchandises de Michel Hazanavicius
  • Slocum et moi de Jean-François Laguionie
     

Long-métrage - Contrechamp

  • La Vie, en gros de Kristina Dufková
     

Court-métrage - Compétition officielle

  • Hurikán de Jan Saska
  • Beautiful Men de Nicolas Keppens
  • Bernacles de Alexandra Ramires, Laura Gonçalves
  • Kaminhu de Marie Vieillevie
  • La Voix des sirènes de Gianluigi Toccafondo
  • Margarethe 89 de Lucas Malbrun
  • Misérable Miracle de Ryo Orikasa
  • Mont Noir de Jean-Baptiste Peltier, Erika Haglund
  • Papillon de Florence Miailhe
  • Plus douce est la nuit de Fabienne Wagenaar

Court-métrage - Compétition Off-Limits

  • Au-delà de Nicolas Polixene, Sylvain Loubet dit Gajol
  • Glass House de Boris Labbé

Court-métrage - Compétition Perspectives

  • Pié dan lo de Kim Yip Tong
  • GiGi de Cynthia Calvi

Court-métrage - Compétition jeune public

  • Abri de Julie Daravan Chea
  • Beurk ! de Loïc Espuche
  • La Boulangerie de Boris de Maša Avramović
  • Salut l’été ! de Martin Smatana, Veronika Zacharová
  • Tête en l'air de Rémi Durin


Court-métrage - Compétition films de fin d'études

  • The Time Botanist de Glenn Paul-Parvenu
  • Hic svnt dracones de Justin Fayard
  • Claw de Lucas Ferrer, Ayoub Chaibi, Marianne Dautheville, Chloé Ferrus, Thomas Petroni, Melissa Saba, Dylan Sayagh, Alizée ValenzuelaA, Florian Wagner
  • Echoes de Robinson Drossos
  • Frite sans maillot de Matteo Salanave
  • Le Mal des ardents de Alice Brygo
  • Tabac froid de Arthur Jamain
     

Court-métrage - Oeuvres VR

  • Oto's Planet de Gwenaël François
  • Mamie Lou de Isabelle Andréani
  • Empereur de Marion Burger, Ilan Cohen
  • Flow VR de Adriaan Lokman
  • Le Temps du Monstre de Benjamin Nuel


Programme audiovisuel - Films de télévision

  • Behind the Beats: Histoires de la Pop Music : La Salsa rencontre le R&B : Une histoire de la Latin Pop, avec Kali Uchis de Baptiste Jaquemet
  • Lola et le Piano à bruits de Augusto Zanovello
  • Un air de Glissant "Les yeux la voix" de Olivier Patté
  • La Vie de château "Le Fantôme de Versailles" de Clémence Madeleine-Perdrillat, Nathaniel H'Limi
  • Petite Casbah "La Gifle" d'Antoine Colomb
  • Une guitare à la mer de Sophie Roze
  • Sam & Julia "L'Histoire sans fin" de Régis Vidal


Hors compétition

Long-métrage - Annecy présente

  • Le Parfum d'Irak de Léonard Cohen
  • Petit panda en Afrique de Richard Claus, Karsten Kiilerich
  • Le Grand Noël des animaux de Camille Alméras, Caroline Attia, Ceylan Beyoglu, Haruna Kishi, Olesya Shchukina, Natalia Chernysheva
     

Long-métrage - Séances Evénements

  • La Plus Précieuse des marchandises de Michel Hazanavicius
  • Silex & The City de Jean-Paul Guigue, Jul

Court-métrage - Midnight Specials

  • Stuffed de Louise Labrousse
  • Corn Man Origin Theory de Alexandre Louvenaz
  • Jean-Mi, le garçon pilotis de Marcel Street
  • Sans-dents de Enzo Gérard
     

Annecy Classics

  • Pourquoi l'écran d'épingles ?, de Brice Vincent
Le cinéma français récompensé au 77e Festival de Cannes

Unifrance félicite chaleureusement Jacques Audiard, qui décroche deux prix avec son éblouissant Emilia Perez (Prix du Jury et Prix d'interprétation féminine pour l'ensemble des actrices du film), neuf ans après sa Palme d'or pour Dheepan. Une production Page 114 et Why Not Productions.

Unifrance se réjouit également du Grand Prix du jury décerné à la coproduction française majoritaire All We Imagine as Light (une production Petit Chaos, vendue à l'international par Luxbox), du Prix de la mise en scène décerné à Miguel Gomes pour Grand Tour (coproduction minoritaire par Cinéma Defacto et Shellac Sud), ainsi que pour les trois prix, dont le Prix spécial du Jury, reçus par Les Graines du figuier sauvage, coproduction minoritaire pour la France par Arte France Cinéma et Parallel45.

Unifrance salue et félicite Coralie Fargeat, lauréate du Prix du Scénario pour The Substance. Coralie avait voyagé dans le monde entier avec Unifrance avec son premier film Revenge, et a par la suite beaucoup contribué aux instances de l'association.

Nous saluons également la Palme d'or du Court métrage décernée à L'Homme qui ne se taisait pas, de Nebojša Slijepčević, coproduit par Les Films Norfolk, ainsi que tous les autres films primés dans les autres sections, notamment L'Histoire de Souleymane, récompensé par deux Prix dans la section Un Certain Regard, et les deux films qui se partagent l'Oeil d'or (le prix du documentaire) : Les Filles du Nil et Ernest Cole, photographe, tous deux de coproduction française.

Bravo enfin aux équipes de Noire, crééé par Tania De Montaigne, Stéphane Foenkinos et Pierre-Alain Giraud, qui a remporté, parmi les 8 œuvres sélectionnées le nouveau Prix cette année de la Meilleure œuvre immersive.

Ce palmarès reflète la vitalité du cinéma français à travers cette large palette de films qui circuleront dans le monde entier, il démontre la force de la production française indépendante dans un marché international toujours tendu mais très actif lors de cette 77e édition du Festival de Cannes.

Félicitations et merci à toutes les équipes d’artistes et de professionnels qui font vivre les nombreux films français que nous avons pu découvrir cette année au festival, toutes sélections confondues – auteurs, réalisateurs, acteurs mais aussi producteurs, distributeurs vendeurs... C’est grâce à leur talent et leur engagement que notre cinéma continue de creuser son sillon inimitable sur la scène internationale. Chaque film et son regard singulier sur le monde, participe activement au dialogue artistique et culturel qui nous lie et nous ouvre indéfectiblement aux autres cinématographies, avec sa portée universelle de liberté, de respect de l’autre et de fraternité dont nous avons tant besoin en ce moment.
 

Le cinéma français récompensé en Sélection officielle

Compétition

  • Grand Prix du Jury : All We Imagine as Light, de Payal Kapadia
  • Prix du Jury : Emilia Perez, de Jacques Audiard
  • Prix de la mise en scène : Miguel Gomes pour Grand Tour (coproduction minoritaire)
  • Prix d'interprétation féminine : Adriana Paz, Zoé Saldana, Karla Sofia Gascón, Selena Gomez dans Emilia Perez
  • Prix Spécial du Jury : Les Graines du figuier sauvage, de Mohammad Rasoulof (coproduction minoritaire)
  • Palme d'or du Meilleur court-métrage : L'Homme qui ne se taisait pas, de Nebojša Slijepčević (coproduction minoritaire)
  • Mention spéciale Caméra d'or : Mongrel, de Chiang Wei Liang (coproduction minoritaire)


Un Certain Regard

  • Prix du Jury : L'Histoire de Souleymane, de Boris Lojkine
  • Prix de la jeunesse : Vingt Dieux, de Louise Courvoisier
  • Meilleure actrice : Anasuya Sengupta dans The Shameless (coproduction minoritaire)
  • Meilleur acteur : Abou Sangaré dans L'Histoire de Souleymane
  • Palme Dog : Kodi dans Le Procès du chien, de Laetitia Dosch (coproduction minoritaire)


Autres prix

  • Oeil d'or (ex-aequo) : Ernest Cole, photographe, de Raoul Peck et Les Filles du Nil, de Nada Riyadh et Ayman El Amir (coproduction minoritaire)
  • Meilleur œuvre immersive : Noire, de Tania De Montaigne, Stéphane Foenkinos & Pierre-Alain Giraud
  • Prix Fipresci : Les Graines du figuier sauvage, de Mohammad Rasoulof (coproduction minoritaire)
  • Prix François Chalais : Les Graines du figuier sauvage, de Mohammad Rasoulof (coproduction minoritaire)
     

Le cinéma français récompensé à la Semaine de la Critique

  • Prix Découverte Leitz Cine du Court-métrage : Montsouris de Guil Sela
  • Prix Fondation Louis Roederer de la Révélation : Ricardo Teodoro pour Baby (coproduction minoritaire)
     

Le cinéma français récompensé à la Quinzaine des Cinéastes

  • Coup de Coeur SACD : Ma vie, ma gueule, de Sophie Fillières
  • Label Europa Cinémas : Septembre sans attendre, de Jonás Trueba (coproduction minoritaire)
L'Institut Français et Unifrance présentent le 3e 'Francia está en pantalla' à Madrid

Cette troisième édition du festival, organisée par l'Institut Français d'Espagne et Unifrance, a investi cette année plusieurs lieux de Madrid, et accueillait cette année encore des cinéastes et des artistes que les spectateurs ont pu rencontrer après les projections.

Cette manifestation souhaite donner une visibilité à la création audiovisuelle française contemporaine dans toute sa diversité, en programmant des films de genres différents, traitant de questions de société variées, et s'adressant à tous les publics, avec un intérêt particulier pour le jeune public.

Elle se déroulait pour la première fois en collaboration avec Cines Embajadores, circuit engagé dans la distribution de films d'auteur. Les projections ont eu lieu à Madrid, à l'Institut français et aux Cines Embajadores.

Des rencontres de coproduction franco-espagnoles avaient lieu parallèlement les 6 et 7 juin à l'Institut français de Madrid, organisées par l'Institut français d'Espagne, l'ICAA - Instituto de la cinematografía y de las artes audiovisuales et le CNC.
 

Le programme

INSTITUT FRANÇAIS - MADRID
Mercredi 5 juin

  • 19h30 (ouverture, sur invitation) : N'avoue jamais d'Ivan Calbérac
    En présence d'Ivan Calbérac et de Sébastien Chassagne


Jeudi 6 juin

  • 20h : Daaaaaalí !  de Quentin Dupieux


CINÉMAS AMBASSADEURS
Vendredi 7 juin

  • 19h30 : Sidonie au Japon d'Élise Girard (Ambassadeurs Rio)


Samedi 8 juin

  • 12h : Linda veut du poulet ! de Chiara Malta et Sébastien Laudenbach (Ambassadeurs La Glorieta)
  • 19h30 : Et la fête continue ! de Robert Guédiguian (Ambassadeurs Rio)
    En présence de Robert Guédiguian et Ariane Ascaride

 

Cette édition n'aurait pas été possible sans le travail et le soutien des sociétés de distribution espagnoles engagées dans le cinéma d'auteur indépendant : Karma Films, A Contracorriente Films, Surtsey Films, La Aventura Audiovisual, BTeam Pictures, dont les prochains longs-métrages feront partie de la programmation.

Remerciements également aux sponsors de la saison culturelle « Escenas francesas » de l'Institut français d'Espagne, Air France, BNP Paribas, Orange, Carrefour, Enagas, La Place, Engie, Onet et Tv5 monde.

Festival du film français et rencontres professionnelles : Unifrance renforce sa présence en Pologne

Festival du film français en Pologne

Après Mon crime – en présence de l’actrice Nadia Tereszkiewicz – en 2023, c’est Le Règne animal, de Thomas Cailley, qui a eu l’honneur de lancer cette 15e édition au Kino Muranów, cinéma indépendant de Varsovie et hôte historique du festival. Sa projection, le 5 juin, était suivie du cocktail d’ouverture qui accueillait, dans l’enceinte même du cinéma, les spectateurs invités ainsi que l’ensemble des participants à la rencontre professionnelle.
Cinq artistes se relaient depuis pour présenter leur film, répondre à la presse et échanger avec le public polonais lors de sessions de questions-réponses : Teddy Lussi-Modeste (Pas de vagues, projection le 6 juin), Alexandre Charlot, Franck Magnier et Marc Riso (Le Larbin, 7 juin) et Jérémie Périn (Mars Express, 11 juin).


 

La sélection

  • Complètement cramé de Gilles Legardinier
  • Le Règne animal de Thomas Cailley
  • L'Amour et les forêts de Valérie Donzelli
  • L'Été dernier de Catherine Breillat
  • Chien de la casse de Jean-Baptiste Durand
  • Simple comme Sylvain de Monia Chokri
  • L'Atalante (Le Chaland qui passe) de Jean Vigo
  • Les Trois Mousquetaires - Milady de Martin Bourboulon
  • Mars Express de Jérémie Périn
  • Nina et le secret du hérisson de Alain Gagnol, Jean-Loup Felicioli
  • Le Larbin de Alexandre Charlot, Franck Magnier
  • Pas de vagues de Teddy Lussi-Modeste
     

Unifrance, l’Institut français et le Kino Muranów remercient l’ensemble des distributeurs participant à l’événement, ainsi que les partenaires et sponsors du festival : la République française, Orange, TV5 Monde, Veolia, et l’Alliance Française de Pologne.

Fournisseur officiel : Pommery (L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération).

Remerciements également aux distributeurs Aurora Films, Best Film, Kino Świat, Galapagos Films, Gutek Film, Monolith Films & New Horizons


Rencontres professionnelles

En parallèle du festival et pour la première fois, Unifrance et l’Institut Français ont organisé, le 6 juin 2024, une demi-journée de rencontres professionnelles en présence de producteurs et exportateurs français et de producteurs, distributeurs et diffuseurs polonais.

Le mercredi 5 juin au soir, tous les participants étaient invités à la projection et au cocktail d’ouverture du festival, au Kino Muranów. Le lendemain, ils se se sont retrouvées dans les locaux de l’ambassade de France pour une matinée d’échanges autour de plusieurs thématiques du cinéma et de l’audiovisuel polonais, chaque discussion étant introduite par une courte présentation (10 minutes) d’un ou deux intervenants. Les discussions ont porté sur les caractéristiques et dynamiques des marchés du cinéma et de l’audiovisuel en Pologne, l’implantation locale et les activités du groupe Canal+ et les perspectives de la coproduction franco-polonaise.
 

Les sociétés participant à l’événement :

France

  • Balanga
  • Beliane
  • Blick Productions
  • Cinéfrance
  • CLPB Rights
  • France tv distribution
  • Gedeon Programmes
  • Indie Sales
  • mk2 films
  • Morgane Groupe
  • Pulsar Content
  • Pyramide International
  • SND
  • Warboys Films


Pologne

  • Apple Film Production
  • Canal+
  • Galapagos Films
  • House Media Company
  • Kino Świat
  • Metro Films
  • Nowe Horyzonty
  • Polish Producers Alliance (KIPA)
  • Silver Frame
  • Stowarzyszenie Kin Studyjnych
  • Telemark
  • Telewizja Polska - TVP
  • Vertigo

 


Autour de l'audiovisuel

Content Warsaw

La première édition du Content Warsaw a eu lieu du 3 au 6 juin 2024 à Varsovie. L'événement de trois jours incluait un marché, des projections et des conférences, et s'est déroulée dans le palais des cinémas Kinogram. Unifrance a négocié pour ses adhérents un tarif privilégié.

Seront présents au Content Warsaw avec Unifrance :

  • Ampersand
  • Balanga
  • Beliane
  • CLPB Rights
  • Federation Studios
  • mk2 films
  • Morgane Groupe
  • Pathé Films
     

NATPE Budapest

Les adhérents audiovisuels bénéficieront également d’une nouvelle occasion de rencontrer les acheteurs d’Europe de l’Est du 24 au 27 juin 2024, lors du NATPE Budapest, marché rassemblant les producteurs et les acheteurs d'Europe centrale et orientale. Unifrance a proposé à ses membres une offre tarifaire négociée.
 
Sociétés présentes avec Unifrance :

  • Ampersand
  • ARTE Distribution
  • Cyber Group Studios
  • Federation Studios
  • France tv distribution
  • Kwanza
  • Mediatoon Distribution
  • Mediawan Rights
  • Mediawan Rights
  • Only Distrib
  • Prime Entertainment Group
  • STUDIOCANAL
  • Superights
  • THEMA
Entretiens
'Behind the Beats', une anthologie de la pop musique animée

Avec un parti pris graphique d’animation fort et abouti, la série Behind the Beats: Histoires de la Pop Music, sélectionnée en compétition au Festival d'Annecy 2024, invite les différentes générations à découvrir l’histoire – ou plutôt les histoires – de la musique pop. Corinne Kouper, productrice déléguée et directrice du développement, et Patricia De Wilde, directrice Marketing & New Business chez TeamTO, nous racontent la genèse de la série, son développement et ses atouts pour captiver les familles à travers le monde.

 

Unifrance : Comment ce projet de série animée autour de l’histoire de la pop musique a-t-il vu le jour ?

Corinne KouperCorinne KouperCorinne Kouper : Nous avons reçu ce projet par son créateur, Baptiste Jaquemet, un motion-designer et graphiste qui est devenu l’auteur et réalisateur de la série par la suite. La difficulté majeure pour développer cette anthologie de la pop music en dessin animé, a été la clearance des droits musicaux, d’où l’association avec 22D Music Group. Deux ans ont été nécessaires pour clearer les droits de tous les tubes qui illustrent la série, 3 extraits de 45’’ par épisode. Ensuite il a fallu trouver les bonnes histoires dans cette structure narrative introduisant deux styles musicaux qui se rencontrent pour en créer un nouveau. Et enfin trouver le bon format, la bonne narration, qui réponde à l’image, avec le bon rythme.

Un partenaires vous a accompagné, dès le début, France tv.

CK : Nous avons présenté un pilote de la série au Cartoon Forum 2019 et y avons rencontré beaucoup d’intérêt, mais tout le monde pensait "ce n’est pas pour moi". C'est grâce à France tv, très intéressé dès le début, et YTO que nous avons réussi à rassembler le financement nécessaire pour produire une première saison.

Patricia De WildePatricia De WildePatricia De Wilde : Nous avons été très bien accompagnés par les équipes de ces deux partenaires, ainsi que par de nombreux consultants. En particulier pour valider le contenu historique musical sous un angle anglophone, et pour la clearance des droits musicaux.

Raconter l’histoire de la musique pop est un vaste projet... Quel angle avez-vous adopté et pour quelle cible ?

PDW : Notre cible est les 12+ et la famille. Une anthologie de la musique pop en dessin animé est un sujet très original, car c’est une histoire rarement racontée, en particulier pour des néophytes que nous sommes finalement tous. C’est un programme familial ("family coviewing") pour permettre aux générations de partager leur amour de la musique, d’échanger sur un sujet commun. L’idée étant de toucher également les ados, une cible très difficile à capter. L’angle narratif choisi passe à travers l’histoire de rencontres, de chemins qui se croisent et s’enrichissent (entre les genres musicaux et personnes qui les représentent). L’objectif était d’être attractif à l'international, avec un regard qui ne soit ni trop occidental ni trop genré. Nous souhaitions aussi insister sur l’apport des minorités et des femmes à l’Histoire de la musique.

Quels sont les atouts qui permettent à ce programme de sortir du lot ?

CK : C’est un programme à regarder en famille, sur un sujet qui touche véritablement toutes les générations, qui peut rallier et rassembler les publics à travers le monde, sur un des vecteurs culturels majeurs à travers le monde qu’est aujourd’hui la musique pop. La série offre différents niveaux de lecture, en fonction de l’âge, du niveau de connaissance et d’intérêt pour la musique. Une très belle animation avec un parti pris graphique fort, la technique d’animation rend la série très accessible avec un style original qui réussit à animer de façon fluide et harmonieuse des personnages qui jouent de la musique et dansent.
PDW : Nous avons également travaillé avec un directeur d’écriture canadien anglophone. L’écriture, pour ce format court, se devait d’être à la fois suffisamment informative et entraînante, tout en gardant l’humour et la légèreté des conversations entre les deux jeunes narrateurs.

Lancée fin 2023 sur France tv, elle arrive sur la RAI en Italie et KiKA en Allemagne. Quel bilan dressez-vous ?

PDW : Créée pour une audience digital native, cette série a les atouts nécessaires pour permettre à des diffuseurs de capter une audience qu’ils ont aujourd’hui peine à séduire. Les 12 ans et plus ainsi que leurs parents (et même leurs grands- parents qui ont vécu la naissance du punk!) constituent un large cœur de cible. Cette série a également l’avantage d’offrir des portes d’entrée à tous les âges, ce qui devrait motiver les équipes de marketing des diffuseurs ! Nous avons ainsi vendu récemment les droits de Behind the Beats pour l’Italie (RAI) et l’Allemagne (KiKA), et nous pensons que les diffuseurs à la recherche d’une programmation groovy ne manqueront pas de s’y intéresser !

Quelles sont vos ambitions pour la suite de la vie de la série après cette sélection au festival d’Annecy ? Envisagez-vous d’autres saisons ?   

PDW : Cette sélection au Festival d’Annecy est une formidable nouvelle qui va permettre de faire voyager la série à travers le monde ! Nous avons déjà des dizaines de nouvelles histoires en tête, les trajectoires qui forgent la pop music sont innombrables ! Ce concept de portraits sur fond de pop music est également déclinable autour des instruments de la pop, ou de zones géographiques... Nous espérons surtout avoir déclenché l’envie d’en savoir plus auprès d’un large public familial. Nous sommes prêts à continuer l’aventure avec les diffuseurs partenaires qui souhaiteraient financer de nouvelles saisons.

 

Behind the Beats: Histoires de la Pop MusicBehind the Beats: Histoires de la Pop Music

 

Le docu-fiction ‘1874, la naissance de l’impressionnisme’ retrace la rencontre des jeunes peintres qui ont bouleversé l’Histoire de l’art

Unifrance : Comment est né ce projet de documentaire sur le mouvement impressionniste ?

Stéphane MillièreStéphane Millière Stéphane Millière : Nous avons eu l’idée de ce documentaire il y a 3 ans, à l’approche de l’anniversaire des 150 ans de la première exposition impressionniste. Nous avons découvert qu’elle avait eu lieu dans l’atelier de Nadar, au 35 boulevard des Capucines, et qu’il n’y avait aucune photo de cette exposition fondatrice qui va donner son nom au mouvement. Ça nous semblait incroyable. Nous travaillons régulièrement sur des restitutions du patrimoine disparu. Nous l’avons fait dans le cadre de plusieurs projets qui ont voyagé à l’international, sur le Château de Versailles, le Vatican ou encore la Sagrada Familia.

Nous nous sommes lancés dans une grande enquête. L’atelier de Nadar avait été détruit en 1889. Nous sommes donc partis à la recherche de toutes les photos, des cadastres, des actes notariés présentant la description des pièces de l’immeuble pour reconstituer par morceaux, au millimètre près, cet atelier sur ses deux étages. Nous sommes arrivés à une représentation du lieu au moment où Nadar était encore là, or il est parti 1871, trois ans avant l’exposition. C’est par la lecture des critiques que nous avons su que le lieu avait été retendu en rouge et qu’il était éclairé par des lampes à gaz, lui permettant d’ouvrir aussi en soirée. Nous avions le catalogue de l’exposition, mais nous savions que Renoir n’avait pas accroché les toiles dans l’ordre du catalogue. Nous sommes donc partis dans une seconde enquête : lire les 400 correspondances des impressionnistes, entre eux ou avec leurs amis, ainsi que les critiques qui décrivaient leur parcours dans l’exposition. Progressivement, nous avons pu raccrocher les tableaux grâce à ces indications.


Comment avez-vous commencé à travailler avec le Musée d’Orsay ?

SM : Nous sommes allés voir le Musée d’Orsay au bout d’un peu plus d’un an et demi de recherches. Ils ont découvert les premières images de l’exposition que nous avions reconstituée en images de synthèse. Ils ont trouvé incroyable ce travail d’enquête et de restitution des lieux et de l’accrochage des tableau ! Personne n’avait effectué ce travail de fond. C’était exceptionnel d’avoir réussi à gagner leur confiance et de pouvoir continuer le travail avec les deux commissaires de l’exposition Paris 1874 - Inventer l’impressionnisme, Sylvie Patry et Anne Robbins. Nous avons travaillé ensemble à la fois pour la création du documentaire et la création d’une expérience de réalité virtuelle qui permette au visiteur de revivre cette exposition. Nous avons pu la reconstituer en détails, jusqu’à faire varier la lumière pour restituer l’atmosphère de jour ou de nuit.
Nous avions désormais le partenaire, le lieu et le gage scientifique. Nous sommes ensuite allés voir Arte et nous avons immédiatement eu un accord de leur part.


Ce documentaire, l’exposition au Musée d’Orsay et l’expérience de réalité virtuelle Un soir avec les impressionnistes. Paris 1874 forment un dispositif complémentaire. Comment ce dispositif global s’est-il mis en place ?

SM : Cela nous intéressait de créer un écosystème à 360° autour d’un même événement. Cela nous permettait d’avoir un impact médiatique beaucoup plus puissant. C’est ce qu’on aime faire chez Gedeon Programmes, avec Terranoa, notre société de distribution internationale. Nous avions déjà monté un tel dispositif pour Pompéi, qui se déclinait à la fois avec un docu-fiction en coproduction internationale et une exposition au Grand Palais, qui est ensuite partie à l’étranger.
Pour les impressionnistes, nous portons simultanément l’expérience de réalité virtuelle et le documentaire à l’international, aux Etats-Unis, au Japon et en Chine notamment, ce qui nous permet de créer l’événement et de vendre simultanément les deux. Le film est complémentaire de l’expérience de réalité virtuelle car il part du moment de l’exposition et remonte 12 ans plus tôt pour nous montrer comment ces peintres se sont rencontrés, comment on en est arrivés à cette concentration unique de talents. Il y a eu d’autres expositions impressionnistes ensuite, mais c’est la seule et unique fois où tous les peintres ont été réunis : Renoir, Monet, Sisley, Pissarro, Berthe Morisot… ou encore Cézanne qui les a rejoints.

1874, La naissance de l'impressionnisme1874, La naissance de l'impressionnisme


Pourquoi avez-vous choisi le format du docu-fiction ? Qu’est-ce que cela vous a permis ?

SM : On se place à un moment charnière, juste avant les débuts du cinéma, et on n’a donc pas d’images animées et seulement quelques photos. On a donc voulu rester très proches des lettres que les peintres se sont envoyées presque quotidiennement, qui relatent leur état d’esprit, leur état de santé, financier, et parfois des choses intimes. On a aussi travaillé sur le scénario avec les commissaires Sylvie Patry et Anne Robbins.
On ne voulait pas qu’on voie des comédiens lire des lettres, et la fiction s’est donc imposée. Ce qui était intéressant, c’était de s’approcher au plus près de la personnalité des peintres et aussi de laisser la fiction vivre à travers les échanges rapportés dans les lettres.
L’écriture par Hugues Nancy et Julien Johan s’est donc attachée à prendre dans ces correspondances ce qui permettait de faire exister les personnages sur ces douze années que retrace le film. C’était un choix compliqué parce que les docu-fictions peuvent être ratés. Les budgets ne sont pas toujours suffisants pour choisir des acteurs qui ont la capacité de nous emporter dans l’émotion. Mais ici ils ont vraiment quelque chose à voir avec leurs personnages, c’est frappant quand on voit les photos. Ils incarnent les peintres dans leurs personnalités et leurs singularités, et réussissent à transmettre une émotion.


Ciblez-vous un type de public en particulier ?

SM : Les films sur l’art ne sont pas les plus faciles à distribuer, même si on parle ici du mouvement artistique le plus connu au monde. Nous avons pensé qu’en mettant en scène ces jeunes peintres nous pouvions aussi toucher un public plus jeune, et c’est un des points qui a séduit les acheteurs internationaux. Ce n’est pas une histoire documentaire classique mais une histoire incarnée, à la première personne.
En 1874, ce sont des jeunes hommes et jeunes femmes qui ont une trentaine d’années. Douze ans plus tôt, ce sont de jeunes étudiants qui ont envie de s’amuser et étouffent dans les carcans du salon et de la bourgeoisie. Cette histoire montre à quel point il s’agit d’un mouvement de jeunes hommes et femmes rebelles qui se sont battus contre leur temps. On est alors loin de la vision qu’on en a aujourd’hui d’un Monet âgé, portant une longue barbe, qui a connu le succès de son vivant et qui était exposé partout dans le monde.


Quels sont les premiers retours après la diffusion sur Arte ?

SM : Nous avons choisi de laisser le film en replay sur arte.tv et sur la chaîne YouTube d’Arte pendant toute la durée de l’exposition, jusqu’au 11 août. Les retours sont fous, avec une audience cumulée de plus de 1,5 millions de spectateurs dont plus de 300k vues sur YouTube à ce jour. Le documentaire continue d’être visionné toutes les semaines, et les retours du public sont extrêmement positifs.

1874, La naissance de l'impressionnisme1874, La naissance de l'impressionnisme


En quoi ce documentaire peut-il attiser l’intérêt du public international ? A-t-il été pensé pour l’international dès le départ ?

SM : Bien sûr, nous travaillons beaucoup pour l’international de concert avec Terranoa, et d’autant plus quand on parle de l’impressionnisme ! Nous avons été soutenus non seulement par le CNC et la PROCIREP mais aussi par la Région Normandie et la Région Île-de-France, parce qu’il y avait l’ambition de véhiculer la culture française et ce mouvement désormais iconique de la peinture française au plus grand nombre.

 

Isabelle GraziadeyIsabelle Graziadey Isabelle Graziadey : Nous avons travaillé très en amont, de manière exceptionnellement soudée avec Stéphane pour essayer de compléter ce financement, qui était très ambitieux. Il a été difficile de convaincre les chaînes de rentrer en pré-achat car le film est hybride et très atypique pour des cases 'Arts' assez standard à l’international, se limitant souvent aux biopics d’artistes. L’événementialisation du film coïncidant avec l’anniversaire de la naissance de l’impressionnisme, en avril 1874 a constitué un véritable atout.

Mais le remontage en version 52’ mettant en valeur la facture du film avec ses élégantes séquences de fiction dans des décors d’époque et retraçant le parcours de ce mouvement et de ses acteurs a finalement convaincu. Le travail d’adaptation du 90’ en 52’ a été long et complexe, il fallait trouver une façon de combiner la fiction avec la partie plus historique, permettant à un public non français de comprendre le contexte, tout en s’attachant aux personnages qui s’expriment en français dans les scènes de fiction, et que nous avons choisi de sous-titrer.

C’est après visionnage et avec la couverture médiatique internationale de l’expérience VR que les chaînes ont compris qu’il y avait un événement particulier. C’est aussi au MIPTV, quand nous avons fait notre première projection en avant-première, qu’on a senti qu’il y avait un réel engouement des chaînes, assez épatées par la qualité du film.
Neuf ventes se sont signées suite à cette avant-première, principalement en Europe : à la RTBF, la VRT, la RTVE, la SVT, l’ORF, RSI en Suisse italienne, RTB au Portugal, TV5 Canada, ainsi que les droits d’exploitation cinéma et TV au Brésil. J’attends encore d’autres ventes, notamment je l’espère au Royaume-Uni, où la VR va être déployée.


La complémentarité de l’expérience VR et du documentaire est un véritable atout pour les ventes…

IG : L’exposition qui ouvre à la National Gallery of Art de Washington le 8 septembre va s’accompagner du déploiement de la VR dans trois villes d’Amérique du Nord, en plus d’avant-premières du film à Washington et à New York ! Cette "semaine impressionniste" participe de notre effort marketing ciblé aux États-Unis, pour donner le maximum de visibilité au film sur ce territoire, en lien avec l’Ambassade de France.
Des discussions sont en cours et il y a un réel intérêt pour une diffusion aux États-Unis, de plusieurs partenaires au sein de PBS, qui tentent de trouver une case dans un système de diffusion assez complexe et des cases Arts limitées et très formatées. Nos interlocuteurs sont convaincus de l’écho qu’un tel film pourrait trouver, compte tenu de la notoriété de ce mouvement et de ses artistes aux États-Unis. Car c’est dans ce pays, au tournant du siècle, qu’ils ont acquis une vraie reconnaissance grâce aux riches collectionneurs ouverts à cette avant-garde. Et il n’y a pas un Américain qui ne connaisse pas le nom de Renoir.

Espace court-métrage
Unifrance dévoile le palmarès des 22es Prix Unifrance du court-métrage

Ce qui appartient à César de Violette Gitton, sacré Grand Prix Unifrance 2024.

Toute jeune prodige, Violette Gitton, dans un geste cinématographique ambitieux, traite avec Ce qui appartient à César d’un sujet sociétal à hauteur d’ados :  la complexité du rapport à la masculinité. Si le postulat de départ est une agression sexuelle, la singularité et la force du propos résident dans le fait que la réalisatrice a placé son sujet non pas du point de vue de la victime (Lou), mais de celui de son frère (César). Interprété par Marius Plard, dont c’est la première apparition à l’écran, et par Billie Blain (vue dans Le Règne animal et dans Cassandre) le film met en exergue les répercussions que peut avoir un tel incident sur le devenir l’adolescent.

Embrasser la cause du court-métrage, c’est avoir un regard attentif sur un format dont on ne dira jamais assez qu’il est un art nécessaire, riche par la diversité de ses formes, porteur de promesses cinématographiques et de beaux lendemains.
Né de la volonté d’Unifrance de faire découvrir aux festivals, aux diffuseurs et aux publics du monde entier l’immense étendue de la production hexagonale, le Prix Unifrance du court-métrage a su, au fil des ans, trouver un ancrage fort qui lui confère aujourd’hui une légitimité reconnue bien au-delà de nos frontières.
Faire connaître leurs œuvres au plus grand nombre, leur offrir une visibilité décuplée, tel est le pari que nous avons toujours tenu à Unifrance pour affirmer notre soutien et notre attachement au court-métrage, à la jeune génération et aux talents émergents, qu’ils soient cinéastes ou producteurs.

La sélection 2024 a rassemblé 26 titres (16 fictions, 8 animations et 3 documentaires animés) dont 9 premières œuvres, de 15 réalisatrices et 15 réalisateurs, dans une diversité de styles et d’univers. 26 films qui sont pour 11 d’entre eux le fruit de coproductions avec l’Argentine, la Belgique, la Bosnie-Herzégovine, le Canada, l’Estonie, la Lituanie, le Portugal, mais encore la Palestine, la République tchèque et la Slovaquie.


Le jury

  • Guadalupe Arensburg Caellas – Movistar+ (Espagne)
  • Bénédicte Bourgois – RTBF (Belgique)
  • Laurence Côte – Comédienne, lauréate du Prix d’interprétation 2022 (Le Point de reprise de Nicolas Panay)
  • Maguette Betty Danfakha – Directrice du Festival Dakar Court (Sénégal)
  • Isabelle Gibbal-Hardy – Directrice Le Grand Action
  • Nicole Gillet – Directrice du Festival de Namur (Belgique)
  • Gilles Reunis – Be TV (Belgique)


Le palmarès

Le 26 avril dernier, à l’issue de leur journée de projection, le jury a rendu le palmarès que nous sommes fiers et heureux de dévoiler aujourd’hui à l’occasion du 77e Festival de Cannes, en présence des lauréats, d’Axel Scoffier (Secrétaire général), Benjamin Bonnet (Président de la commission courts-métrages d’Unifrance), d’Isabelle Gibbal-Hardy et Maguette Betty Danfakha (membres du jury).


Grand Prix

Ce qui appartient à César de Violette Gitton
Production : Films Grand Huit
Distribution : Shortcuts


Prix spécial du jury – Prix Grand Action – Prix RTBF

Palestine Islands de Nour Ben Salem et Julien Menanteau
Production : Topshot FilmsMade in Palestine Project
Distribution : Manifest



Prix d’interprétation

Benjamin Siksou dans Robespierre de Pierre Menahem
Production : Barberousse Films



Prix Be TV (Belgique)

Suleyman de Mehdi et Yanis Hamnane
Production : Mondina FilmsDissidence Production
Distribution : Hors du bocal



Prix Movistar+ (Espagne)

Soleil gris de Camille Monnier
Production : NovanimaAnimal Tank


Le Prix du Distributeur

Cette cérémonie de remise de prix est aussi l’occasion de saluer le travail de diffusion à l’international d’un distributeur. Dans leur envie commune de soutenir la création française à l'international, de valoriser le format court et de mettre en lumière les cinéastes de demain, Unifrance et La Fête du court métrage accompagnent depuis plusieurs années la démarche artistique d'une structure de distribution, tant par sa manière de faire rayonner les œuvres dans le réseau des festivals étrangers, que par sa façon d'accroître leur visibilité dans les circuits commerciaux.

Le jury, composé de Lucie Guerin (Chargée de projets cinéma et séries à l’Institut français), Guilio Casadei (Directeur du Festival de Brive), Grégoire Graesslin (Responsable des festivals chez Kinology) a décerné le Prix du Distributeur 2024 à la société Miyu Distribution, dirigée par Luce Grosjean.

L’avis du jury : "Cette distinction récompense une année 2023 exceptionnelle avec notamment une Palme d’or (27 de Flóra Anna Buda) et une présence remarquable à l’international. Nous avons été particulièrement sensibles à la capacité de Miyu Distribution à se projeter dans l’avenir tout en valorisant constamment son catalogue. La société a su créer une identité unique autour de chacune de ses œuvres et s’impose désormais comme un label incontournable du cinéma d’animation."

Une mention spéciale est attribuée à la société EROÏN Films pour l’inventivité et la passion avec laquelle Audrey Clinet accompagne les films de son line-up. Suivant un modèle économique unique, la société s’est distinguée par sa capacité à construire des trajectoires diversifiées et alternatives pour les titres qu’elle défend à l’international.


Nos partenaires

Il nous faut les remercier chaleureusement pour leur soutien fidèle. Pour l’amour qu’ils ont eux aussi du court-métrage et pour le regard aiguisé qu’ils portent sur un genre qui n’a nul autre pareil.

TitraFilm, Le Grand ActionFestival international du court-métrage de Clermont-Ferrand, Shortfilmdepot, Courant3D, La Fête du Court-Métrage et Brefcinéma.

Nos remerciements vont aussi à Gilles Cuvelier, pour le visuel qui illustre cette 22e édition du Prix Unifrance du court-métrage.


 

Aide aux entreprises de vente à l’international de courts-métrages

1 - Objectifs

Lancé à titre expérimental en 2016 avec le CNC pour une période de 3 ans renouvelée une fois, le dispositif a été pérennisé en 2022 et repris à son compte par Unifrance. Géré par le service des courts-métrages qui coordonne l’ensemble des actions en faveur de ces œuvres à l’étranger, il vise à renforcer le soutien à la promotion internationale des œuvres cinématographiques de courte durée et à la structuration du secteur de la vente à l’international en accompagnant les entreprises commerciales privées qui œuvrent en la matière. Pour ce faire, il accorde des aides contribuant à la prise en charge des frais de prospection de nouveaux marchés, de développement d’outils techniques et promotionnels et de toute autre initiative de nature à accroître la diffusion et la vente de films courts à l’international

Le dispositif est placé sous l’empire du règlement n°1407/2013 de la Commission du 18 décembre 2013 relatif à l’application des articles 107 et 108 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne aux aides de minimis ; disponible à l'adresse suivante :
https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:32013R1407&from=FR

 

2 - Œuvres éligibles

Sont éligibles les courts-métrages français et les coproductions, majoritaires et minoritaires, y compris en langue étrangère. Ne sont pas éligibles les films d’écoles qui sont des travaux de fin d’étude à vocation diplômante.

 

3 - Critères d'éligibilité des entreprises

Pour tenir compte des différents genres représentés (fiction, animation, documentaire, expérimental) les critères proposés sont les suivants :

Bénéficiaire

  • Être une entreprise européenne établie en France et constituée sous forme de société commerciale (SARL, SA, SAS) ou une association (seulement à titre transitoire) : une association ne pourra être éligible plus de 2 fois
    Sont réputées établies en France les entreprises y exerçant effectivement une activité au moyen d'une installation stable et durable et dont le siège social est situé en France, dans un autre État membre de l'Union européenne ou dans un État partie à l'accord sur l'Espace économique européen. Pour les entreprises dont le siège social est situé dans un autre État membre de l'Union européenne, le respect de la condition d'établissement en France, sous forme d'établissement stable, de succursale ou d'agence permanente, n'est exigé qu'au moment du versement de l'aide

Représentation

  • Réalisation des ventes, au cours de l’année N-1, d’au moins 10 films français (coproductions incluses selon législation en vigueur au CNC) de 5 ayants droit différents

Chiffre d’affaires minimum

  • 10 K€ de ventes de courts-métrages français et de coproductions, majoritaires et minoritaires, y compris en langue étrangère à l’étranger au cours de l’année N-1. Le CA est constitué sans que cela soit limitatif à des cessions de droits TV, Salles, VoD, SVoD, Flat ou MG de sous-distribution (dans le cas où l’exploitation sur certains territoires est confiée à un distributeur étranger). Sont inclues les ventes réalisées à ARTE, TV5 Monde et Canal+ Afrique ainsi que les locations de copies, mais sont à exclure les préachats, les ventes à Canal+ et OCS, ainsi que les documentaires formatés pour la télévision (26’ et 52’)

 

4 - Dépenses éligibles

Frais techniques

  • Fabrication, duplication, transport et projection de supports numériques de démonstration demandés par les marchés et festivals
  • Reformatage d’un film
  • Coûts informatiques, licences/abonnements de logiciels (reporting…)
  • Mise en ligne en vue d’une diffusion sur des plateformes numériques
  • Protection contre les risques de contrefaçon

 

Frais de promotion

  • Traduction, doublage ou sous-titrage
  • Conception, création et fonctionnement d’un site Internet dédié à la vente internationale pour un film ou un catalogue de films
  • Conception, fabrication et diffusion de supports de promotion, y compris sous forme électronique, pour un film ou un catalogue de films
  • Marketing viral
  • Achat d’espaces publicitaires, quels que soient les modes de communication utilisés, et fabrication d’objets promotionnels
  • Recours à un attaché de presse ou à un interprète
  • Location de bureaux ou de stands dans les marchés et festivals
  • Organisation d’une projection en dehors d’un marché ou d’un festival : fabrication, transport et projection d’un support, location d’une salle
  • Frais d’inscription dans un festival étranger, à condition qu’ils n’aient pas déjà fait l’objet d’une aide à la promotion attribuée au producteur du (des) film(s) mandaté(s)
  • Frais de voyage (transport et hébergement) dans un festival ou un marché international. Marchés français de renommée internationale pouvant être inclus : Clermont-Ferrand, Cannes, Annecy, MIPCOM, MIPTV.
  • Frais de prestations effectuées par des tiers et donnant lieu à facturation de l’entreprise sollicitant l’aide
  • Frais de prestations effectuées en interne : indiquer la quote-part de défraiement et de rémunération des personnes ayant réalisé les travaux techniques

 

5 - Fonctionnement de l'aide

Formulaire de demande

  • Envoyé par Unifrance aux adhérents le 10 juin 2024

 

Réception du dossier de demande

  • Adressé à Unifrance en deux exemplaires, au plus tard le 31 juillet 2024 l’un par e-mail et l’autre par courrier

 

Éléments à fournir

  • Les mandats de distribution à l’étranger signés au cours de l’année N-1
  • Minimum de 10 films français de 5 ayants droit différents
  • Les contrats de ventes à l’étranger actées au cours de l’année N-1 justifiant un CA de 10 K€
  • Les factures émises en au cours de l’année N-1 correspondant aux dépenses pour lesquelles un soutien est demandé, accompagnées du document récapitulatif téléchargeable ci-dessous
    Vos justificatifs doivent impérativement être numérotés et classés dans l’ordre où vous les ferez apparaître, chapitre par chapitre, sur le document récapitulatif.
  • Une copie de la grille des ventes réalisées au cours de l’année N-1 fournie pour l’Étude Unifrance
  • Pour les structures ayant un statut associatif, une déclaration d’engagement, indiquant les raisons pour lesquelles elles se sont constituées avec ce statut et leurs perspectives d’évolution à court terme vers un statut commercial
  • Une déclaration sur l’honneur des aides perçues au titre du règlement de minimis

 

6 - Examen des dossiers, versement et plafond

  • Examen des dossiers : septembre 2023
  • Montant de l'enveloppe : 60.000 €
  • Calcul du montant : 80 % des dépenses éligibles hors taxes, avec un montant maximum de 13 000 € par entreprise et par an
  • Versement du montant du soutien défini après examen des dossiers : octobre 2024

*Dans l’hypothèse où le montant total des aides potentiellement accordées dépasserait 50 000 €, un taux de réduction homothétique sera appliqué à chaque dossier de manière à respecter le plafond de l’enveloppe globale

 

7 - Contrôle par le Service courts-métrages d’Unifrance

Le département courts-métrages d’Unifrance procèdera au contrôle des sociétés éligibles à l’aide. En cas de doute, les copies des contrats de cessions de droits pourront être demandées.

Christine Gendre
Short Films Department Manager
13, rue Henner – 75009 Paris
Phone : +33 1 47 53 27 14 - +33 6 73 92 51 13
E-Mail : christine.gendre@unifrance.org

 

Bilans et études
Indicateur des programmes audiovisuels français à la télévision à l’international - Mars 2024

Pour cette dix-neuvième publication de son indicateur de la présence des programmes français, Unifrance vous présente les diffusions sur 5 pays : Danemark, Pays-Bas, Pologne, République tchèque et Suède, sur mars 2024.

Pour chaque territoire, les parts de marché par temps de diffusion donnent un aperçu de la configuration du marché et de la pénétration des titres français. De plus, des tops 3 et la répartition des diffusions françaises par genre permettent d’identifier les titres les plus diffusés sur la période.

Dans le prochain indicateur qui sera envoyé en mai, Unifrance vous proposera une étude sur les diffusions au Danemark, aux Pays-Bas, en Pologne, en République tchèque et en Suède en mars 2024.

Les adhérents d'Unifrance peuvent télécharger l’indicateur mensuel des programmes audiovisuels français à la télévision à l'international ci-dessous (en français).

Box office international
Box-office international des films français - Avril 2024

En avril 2024, le cinéma français en salle à l'international est représenté par plus de 300 films en exploitation et par plus de 190 nouvelles sorties qui réunissent 2,5 millions de spectateurs et génèrent 16,2 M€ de recettes.

Anatomie d'une chute brille encore comme étant le film français le plus vu en salle à l'international en avril. Le podium est complété par Le Dernier Jaguar et par Cocorico.

# Titre Entrées Recettes (€) Copies Nombre
pays
Cumul
entrées
Cumul
recettes
1 Anatomie d'une chute 309 850 1 821 691 351 33 4 848 563 35 208 541
2 Le Dernier Jaguar 145 420 1 072 332 1 038 16 2 309 367 16 202 321
3 Cocorico 137 967 1 200 940 739 8 557 799 5 127 026
4 Les As de la jungle 2 - Opération tour du monde 96 676 786 837 607 12 1 312 592 7 860 698
5 Vermines 92 420 307 819 998 9 241 918 929 111
6 La Passion de Dodin Bouffant 89 701 604 351 381 17 1 078 158 9 067 226
7 La Bête 65 411 476 664 419 7 99 753 672 738
8 La Nouvelle Femme 61 538 488 525 396 8 281 294 2 457 764
9 Pattie et la colère de Poséidon 53 576 520 354 756 2 1 875 490 11 382 566
10 Et la fête continue ! 42 687 271 042 124 3 50 981 362 599
11 Les Petites Victoires 42 011 374 526 157 2 66 394 630 651
12 Mon chat et moi - La Grande Aventure de Rroû 41 433 285 661 333 4 401 176 2 409 272
13 Ducobu passe au vert ! 36 664 340 863 53 2 36 664 340 863
14 Zak & Wowo, la légende de Lendarys 33 752 116 534 417 1 33 752 116 534
15 Les Filles d'Olfa 22 624 258 194 134 15 121 552 844 537
16 Miraculous : Le film 17 290 76 923 75 4 7 515 674 33 894 490
17 Bernadette 16 410 108 086 122 4 100 040 906 419
18 La Tresse 12 400 114 580 89 5 187 815 1 869 163
19 Le Théorème de Marguerite 12 179 72 542 79 3 45 042 306 003
20 Les Choses simples 11 464 69 646 70 3 337 110 2 862 420

 

Un box-office français qui revient à la normale à l’international

Le cinéma français réunit 2,5 millions de spectateurs et génère 16,2 M€ de recettes en salle à l’international en avril. La fréquentation mensuelle est divisée par deux par rapport à celle de février et à celle de mars 2024, qui ont été les plus fortes enregistrées post-pandémie. Le succès extraordinaire d’Anatomie d’une chute et ceux d’un groupe de titres ayant séduit des centaines de milliers de cinéphiles étrangers expliquent les pics atteints récemment. Le repli de la fréquentation observé en avril est tout particulièrement lié à l’absence d’un succès millionnaire, car on recense « seulement » 3 films comptabilisant plus de 100 000 tickets vendus en moins d’un mois (6, dont 3 de financement majoritaire) et les nombres de films en exploitation et de démarrages demeurent élevés. Après des mois, c’est une production minoritairement française qui se hisse en tête : Mon ami robot. Arrivé à son 8e week-end d’exploitation, le film d’animation continue de charmer les Mexicains et dépasse désormais les 750 000 entrées localement (Cine Canibal, 2,93 M€ de recettes). En revanche, en ce qui concerne les films de financement majoritairement français, le sommet reste inchangé. Pour la 6e fois, Anatomie d’une chute l’emporte, cette fois grâce à 310 000 nouveaux cinéphiles l’ayant découvert sur grand écran. Le seuil symbolique des 5 millions d’entrées hors de nos frontières est, maintenant, à portée de main ! Le drame attire 244 000 Chinois (China Film, 667 000 et 3,65 M€ au cumul) et près de 20 000 Polonais (M2, 234 000 et 1,16 M€) supplémentaires.

La Passion de Dodin BouffantLa Passion de Dodin BouffantJuste derrière, toujours en embuscade, Le Dernier Jaguar poursuit sa carrière triomphale en Allemagne en réunissant encore plus de 80 000 petits et grands (Studiocanal, 1,09 M et 8,56 M€). Cocorico gagne une place et accède au podium ce mois-ci : la comédie continue d’être programmée par les cinémas allemands, autrichiens et hongrois, figurant toujours parmi les 10 films les plus vus depuis 7 semaines sur le marché hongrois. Elle totalise 273 000 entrées en Allemagne (Weltkino, 2,58 M€), 58 000 en Autriche (Filmladen, 0,57 M€) et 31 000 en Hongrie (Vertigo, 0,20 M€). Deux titres se rapprochent de la barre des 100 000 spectateurs : d’un côté, Les As de la jungle 2, exploité dans 12 territoires ; de l’autre, Vermines, qui, en plus d’attirer 54 000 Russes (Atmosfera, 0,19 M€), poursuit sa circulation en Amérique latine en terrifiant 38 000 passionnés de films de genre (0,12 M€). Ce mois-ci aussi, le top 10 mensuel accueille La Passion de Dodin Bouffant et La Nouvelle Femme, et on assiste au retour de Pattie et la colère de Poséidon, propulsé par 0,56 M$ de BO aux Etats-Unis (Viva Film, 53 000 entrées environ). Une mention va aux deux nouveaux entrants qui se hissent à la 7e et à la 10e places du top 10 mensuel. Initialement lancé dans 4 cinémas où il a généré la meilleure moyenne par copie hebdomadaire (près de 14 000 $), La Bête a par la suite pu atteindre une centaine de salles états-uniennes dont les guichets ont vendu des places à hauteur de 0,31 M$ (Sideshow/Janus, 36 000 entrées environ). Enfin, Et la fête continue ! démarre sur la plus large combinaison de salles réservée à un titre de Robert Guédiguian en Italie (118) et séduit 41 000 spectateurs (Lucky Red, 0,26 M€). Ces 10 titres concentrent 44 % des entrées générées par les productions françaises hors de leurs frontières en avril 2024 (69 % en mars).

 

L’Allemagne, le Mexique et la Chine sur le podium des territoires

Comme de coutume, l’Europe demeure la première zone géographique d’exploitation en salle du cinéma français (59 % des entrées mensuelles). La partie occidentale participe à hauteur de 1,10 million d’entrées au cumul mensuel, tandis que la partie centrale et orientale (0,37 M) est doublée par l’Amérique latine (0,50 M), mais devance toujours l’Asie (0,29 M). Le précité Anatomie d’une chute (0,26 M d’entrées), auquel s’ajoute la production minoritaire Mon ami robot (0,32 M), est le titre tricolore le plus plébiscité hors Vieux-Continent. Le trio de tête des territoires selon les entrées reste inchangé : l’Allemagne (0,38 M) conserve le sommet, suivie du Mexique (0,37 M) et de la Chine (0,24 M). 7 territoires étrangers (14 en mars, 13 en février et 6 en janvier) offrent plus de 100 000 entrées chacun aux productions hexagonales en avril 2024 (en plus des 3 mentionnés : l’Espagne, les États-Unis & Canada anglophone, l’Italie et la Russie).

 

L’animation revient sur le devant de la scène

Petit panda en AfriquePetit panda en AfriqueEn avril, le drame cède la couronne du genre préféré à l’international à l’animation (0,71 million de spectateurs, 29 % du total mensuel), et ce grâce aux percées des productions minoritaires Mon ami robot (0,35 M d’entrées) et du nouvel entrant Petit panda en Afrique (0,14 M), sans oublier les incontournables Les As de la jungle 2 et Pattie et la colère de Poséidon. Un seul genre fédère autant de cinéphiles étrangers qu’en mars, le fantastique/horreur/science-fiction, qui peut compter sur les trajectoires de La Bête et de Vermines. Les productions majoritairement françaises (65 % des entrées totales) et celles en langue française (72 %) se taillent encore la plus large part des entrées du mois. Pour conclure, plus de 0,70 million d’entrées reviennent aux films labellisés Art et Essai (28 % du total mensuel), avec Anatomie d’une chute en chef de file, suivi de La Passion de Dodin Bouffant, de La Bête et de Et la fête continue !

 

Les films français dans les festivals internationaux en avril 2024

Ces derniers mois, le cinéma de genre français a particulièrement brillé dans les festivals aussi bien généralistes que spécialisés. Le Mangeur d'âmes débute au Festival de Rotterdam en présence de l’équipe du film, avant d’être sélectionné au BIFFF de Bruxelles et au Fantasy Filmfest, festival itinérant allemand. De son côté, Vermines, film de clôture de la Semaine de la Critique de Venise l’an dernier, s’illustre au Festival de Sitges où il remporte le Prix spécial du jury avant d’être présenté, entre autres, à Göteborg, à Yokohama, au Slash Filmfestival (Autriche) et au Splat!FilmFest (Pologne). Gueules noires, également remarqué à Sitges, sillonne les festivals passant par Austin, Glasgow, la Grèce et Toronto, tout en récoltant une moisson de prix au Screamfest Horror Film Festival de Los Angeles. D’autres titres à l’image de Pandemonium, de Roqya, de Vincent doit mourir et du Vourdalak marquent les esprits des festivaliers ces derniers mois. En mai, on a découvert sur la Croisette Les Femmes au balcon (Séance de minuit) ou encore Animale (Semaine de la Critique).

Les Femmes au balconLes Femmes au balcon

 


> Cette analyse est téléchargeable en format PDF ci-dessous (version française uniquement).

> Cette analyse est rédigée sur la base des résultats recensés au 22 mai 2024. Les chiffres étant constamment consolidés, le graphique créé automatiquement par le site va différer par rapport au tableau présent dans cette actualité.

Box-office international des films français - Avril 2024
Box office international des films français (Hors France)
- du 01/04/2024 au 30/04/2024
# Titre Entrées Recettes (€) Copies Nombre
pays
Cumul
entrées
Cumul
recettes
1 Anatomie d'une chute 309 850 1 821 691 351 33 4 848 563 35 208 541
2 Le Dernier Jaguar 145 420 1 072 332 1 038 16 2 309 367 16 202 321
3 Cocorico 137 967 1 200 940 739 8 557 799 5 127 026
4 Les As de la jungle 2 - Opération tour du monde 96 676 786 837 607 12 1 312 592 7 860 698
5 Vermines 92 420 307 819 998 9 241 918 929 111
6 La Passion de Dodin Bouffant 89 701 604 351 381 17 1 078 158 9 067 226
7 La Bête 65 411 476 664 419 7 99 753 672 738
8 La Nouvelle Femme 61 538 488 525 396 8 281 294 2 457 764
9 Pattie et la colère de Poséidon 53 576 520 354 756 2 1 875 490 11 382 566
10 Et la fête continue ! 42 687 271 042 124 3 50 981 362 599
11 Les Petites Victoires 42 011 374 526 157 2 66 394 630 651
12 Mon chat et moi - La Grande Aventure de Rroû 41 433 285 661 333 4 401 176 2 409 272
13 Ducobu passe au vert ! 36 664 340 863 53 2 36 664 340 863
14 Zak & Wowo, la légende de Lendarys 33 752 116 534 417 1 33 752 116 534
15 Les Filles d'Olfa 22 624 258 194 134 15 121 552 844 537
16 Miraculous : Le film 17 290 76 923 75 4 7 515 674 33 894 490
17 Bernadette 16 410 108 086 122 4 100 040 906 419
18 La Tresse 12 400 114 580 89 5 187 815 1 869 163
19 Le Théorème de Marguerite 12 179 72 542 79 3 45 042 306 003
20 Les Choses simples 11 464 69 646 70 3 337 110 2 862 420

 

Revue de presse internationale
Revue de presse internationale - Mai 2024

Que dit la presse internationale sur le cinéma et les œuvres audiovisuelles françaises ? Voici un large aperçu des articles que nous avons recueillis pour le mois de mai 2024.

Côté audio

C21 Media écrit dans French Lessons à propos du succès grandissant à l’international des séries françaises de fiction.
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"Molang Youtuber entame la 2e saison !" lit-on dans le même média.
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Animation Magazine nous informe de la création de la nouvelle structure Miraculous Corp, initiée en partenariat entre Mediawan et Zag Studios
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Señal News publie un aperçu de l’histoire du distributeur Lucky You à l'occasion de son 10e anniversaire !
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En Italie, DTTI annonce l’arrivée de la série Mademoiselle Holmes sur Gallio.
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Et en Espagne, La Vanguardia annonce la diffusion de la série Bardot : "Amour et cinéma à la française"
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Egalement en Espagne, la revue ARA déclare à propos de Sambre : "Le meilleur ‘true crime’ de la saison est français."
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Le media britannique Drama Quarterly publie une longue interview du réalisateur et des trois scénaristes de la mini-série Homejacking.
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TeamTO a conclu des ventes en Allemagne et en Italie pour Behind the Beats: Histoires de la Pop Music, lit-on dans Videoage.
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Côté Festivals et Prix

L’opération 10 to Watch d'Unifrance 2024, présentée au Festival de Cannes, a suscité un grand intérêt de la part de la presse internationale, ainsi qu'en témoigne cet article de Screen.
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Depuis le Mexique, Gatopardo se fait l’écho de l’hommage rendu à Mathieu Amalric au FICUNAM.
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Et au Pérou, El Diario Correo annonce la venue de Raphaël Quenard au 12e Festival de Cine Francés de Lima
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Côté sorties en salle

En Norvège, le magazine Cinema publie un long entretien avec Ladj Ly pour la sortie de son film Bâtiment 5 : "Créer un changement politique".
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En Allemagne, Hors-saison vit un rebondissement en salles et dépasse les 30 000 entrées ! Kino-Zeit s’en fait l’écho.
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En Irlande, The Irish Times s’intéresse au film Rosalie : "Un drame d’époque attrayant sur la femme à barbe originale."
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Bye bye Tibériade arrive sur les écrans en Espagne : "On ne s’intéresse aux Palestiniens qu’en période de tragédie", déclare Lina Soualem à El País.
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En Italie, La Passion de Dodin Bouffant se place dans le top 10 local : "Une ode à la poésie perdue sur la nourriture", lit-on dans Elle Magazine.
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En Israël, Divertimento arrive sur les écrans : "Je suis content que le film soit utilisé pour promouvoir la coexistence entre juifs et arabes", déclare Marie-Castille Mention-Schaar pour le média Walla.
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Au Québec, le quotidien La Presse publie une interview de Martin Provost suite à la sortie de son film Bonnard, Pierre et Marthe.
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Nous finissons aux Etats-Unis, avec la sortie de Mon ami robot et l’article paru dans le New York Times : "Une merveille silencieuse qui dit tout sur l’amour".
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