René Viénet a commencé en 1971 à dresser un catalogue exhaustif des sources cinématographiques et iconographiques mondiales de l'Histoire chinoise du 20ème siècle. Le meilleur exemple en reste sans doute le document Yenan nei-mao, qui montre Mao Tse-Tung, pour la première fois à l'écran. René Viénet a retrouvé le cinéaste qui avait dépeché deux opérateurs dans les bases communistes après de longue marche. Cet ultime vestige a été restauré par un laboratoire parisien et contretypé. On y voit en particulier Mao, prononçant un discours à l'Académie militaire anti- japonaise et Lin Piao, faisant un cours de stratégie. La documentation inconographique compte près de 10000 clichés, affiches, caricatures, allant des photographies les plus connues à des documents aussi exceptionnels que celui où l'on voit, bras dessus bras dessous, dix ans après, la Commune de Canton, le chef de l'insurrection communiste, Yeh Ting, avec deux généraux nationalistes directement responsables de la mort de 10000 communistes pendant le soulèvement. A tout ce corpus, se sont ajouté bien sur plusieurs dizaines d'heures d'actualités filmées chinoises qui ont permis de reconstituer une chronique très complète de la Révolution Culturelle et des évènements qui ont suivi : exécution de Lin Piao, mort suspecte de Chou En-Lai, mort de Mao, arrestation de Madame Mao, prise de pouvoir de Hua Kuo-Feng, et role de Teng Hsiao-Ping.