Synopsis
Extraits du onzième congrès du P.C.F. à Strasbourg, du 25 au 28 juin 1947. Après une rapide présentation de la cité Alsacienne, des vues de l'arrivée des congressistes et des plans sur les portraits des membres du comité central tués pendant la guerre (Gabriel Péri, Rébière, Catelas, Cadras, Georges Wodli, Pierre Semart, Ramier), le XIème congrès du P.C.F., ouvert par le maire adjoint de la ville, Keim (ancien chef des F.T.P en Alsace), débute véritablement par l'allocution de Maurice Thorez, longuement applaudi. Celui-ci s'interroge, « Les acteurs de la reconstruction vont ils devenir les victimes de la reconstruction ». Le secrétaire général du P.C.F. affirme également que le Parti communiste, bien qu'exclu du gouvernement, reste et restera un parti de gouvernement. Vis-à-vis de l'aide américaine, il déclare : « Oui, nous souhaitons l'aide de nos amis Américains, mais en préservant l'indépendance de notre pays ».
Parmi les autres interventions on relève celle d'Étienne Fajon sur la cohérence de l'Union Française (la guerre d'Indochine est qualifiée de « Guerre fratricide » et les « troubles graves de Madagascar ou le sang coule encore » sont rappelés) et celle de Laurent Casanova sur les problèmes de l'art et de la pensée (il dénonce les films américains « porteurs d'une idéologie étrangère » qui « envahissent nos salles »).
Brefs extraits d'André Marty qui s'adresse à la jeunesse française, de Jeannette Vermeersch sur « les droits et les devoirs de la femme moderne », de Waldeck Rochet sur les problèmes de la politique agricole (pour l'autosuffisance alimentaire), de Jacques Duclos sur la situation intérieur de la France (il tend la main aux « camarades socialistes » ), de Georges Maranne sur l'action municipale et de Léon Mauvais qui lit le manifeste du congrès.
Après l'élection du Comité Central, Maurice Thorez, pugnace, prononce le discours de clôture. Il appelle à l'union avec les socialistes pour sauver la France et la République, à soutenir le programme d'action gouvernemental du P.C.F., et exhorte à étendre son organisation. « Au travail ! Français et communistes pour faire payer les riches ! ». Un vrai militant communiste est « un militant de la France ». La Marseillaise, est entonnée par tout le congrès. Les dernières images montrent : Victoire de Rude, plis du drapeau français. Dans la salle du congrès un portrait de Maurice Thorez fait face à un portrait de Jean Jaurès. (Le premier se situe au dessus de la tribune, face aux congressistes). Deux séquences hors séance : vues sur les livres, les disques et les panneaux exposés lors du congrès, la cuisine qui ravitaille les congressistes, et bref épisode où l'on voit les congressistes assister à une étape du tour de France (victoire de Jean Robic). Au sein de l'exposition, plans sur deux citations : « Camarades ! ne pensez vous pas que le film est aussi une arme » ; « de tous les arts, le plus important c'est le cinéma. Lénine ».
Au service de la France et de la République se situe à moment charnière de l'histoire du P.C.F. ; si la lutte contre l'hégémonisme américain se dessine nettement (en particulier dans le discours de Laurent Casanova), Maurice Thorez paraît vouloir refuser les ruptures que suscite une guerre froide, alors naissante.
Générique
Réalisateur (1)
Production et distribution (1)
- Production déléguée : Parti Communiste Français (PCF)
Mentions techniques
- Type : Court-métrage
- Genre(s) : Documentaire
- Langue de tournage : Français
- Origine : France
- EOF : Non précisé
- Nationalité : 100% français (France)
- Année de production : 1947
- Durée : 33 min
- Formats de production : 35 mm
- Type de couleur(s) : Noir & blanc
- Cadre : 1.37
- Format son : Mono
Ressources
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